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Economie

La PME gabonaise sinistrée : Oyima et la FEG : l’enfumage à tous les niveaux !

IMG Les patrons de la FEG mobilisés pour leurs intérêts.

Henri-Claude Oyima a réussi ce qu’il sait faire le mieux : vendre du rêve et tirer un maximum de profit. En récupérant la Confédération patronale gabonaise (CPG) en juillet 2022, tout en évinçant, au passage, le sulfureux Alain Bâ Oumar, Henri-Claude Oyima promettait à Ali Bongo Ondimba de créer immédiatement « un climat des affaires pour bâtir une économie forte, afin de garantir une sorte de souveraineté nationale ». Le fils de Joséphine Kama Dabany, qui est conscient que son second mandat est aussi catastrophique que le premier, donne carte blanche à l’actuel président du groupe BGFIBank.

 

Oyima bat rapidement le rappel des troupes. Les patrons des grandes entreprises implantées dans le pays se retrouvent à plusieurs réunions pour décider, dans un premier temps, de la naissance de la Fédération des entreprises gabonaises (FEG) et de la mort de la Confédération patronale gabonaise (CPG).

 

Dans un second temps, un bureau reflétant les intérêts des grands patrons est mis en place. Henri-Claude Oyima (président), Léod Paul Batolo actuel administrateur de Comilog (vice-président en charge de la compétitivité), Loukoumanou Waïdi, l’ADG de BGFIBank et protégé d’Oyima (vice-présidence en charge de l’inclusion financière). Le très discret directeur général de Total Energie, Stéphane Bassene est, quant à lui, propulsé à la vice-présidence en charge du développement des industries extractives. Le directeur général du groupe Ceca-Cadis, Jean-Bernard Boumah occupe lui la place de vice-président en charge du Commerce. Christian Kerangall, l’une des plus grandes fortunes du pays, prend la place de conseiller stratégique du président de la FEG. Jean-Baptiste Bikalou est, pour sa part, le vice-président en charge des relations internationales.

 

Les PME-PMI locales ferment boutique

En somme, toutes les grandes figures de l’économie nationale sont représentées dans ce bureau. Mais très vite, les responsables des petites et moyennes entreprises, qui tirent le diable par la queue, vont se rendre compte que la FEG est surtout un regroupement « syndical » mis en place pour la défense des intérêts des entreprises majors. Si Oyima et son groupe ouvrent des négociations avec le gouvernement sur les questions de la suppression de la parafiscalité, le paiement de la dette intérieure et la préférence nationale dans l’octroi des marchés, rien n’est dit sur la situation chaotique des PME-PMI locales qui ferment boutique les unes après les autres.

 

Preuve que le « syndicat des patrons » prêche pour ses propres intérêts. Leurs entreprises respectives tous secteurs confondus sont les premières à instaurer une sorte d’ostracisme à l’endroit de la PME gabonaise. « On n’a pas besoin d’attendre le gouvernement. La FEG peut, en son sein, mettre en place les conditions pour donner aux entreprises locales des marchés de sous-traitance. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. La plupart des responsables de ces entreprises préfèrent donner des marchés à des ressortissants étrangers, alors que les nationaux sont au chômage », fustige un entrepreneur. Et la même source de poursuivre : « Comment expliquer, par exemple, que la plupart des marchés de sous-traitance de la Comilog soient octroyés à des entreprises étrangères, alors qu’il y a des sociétés gabonaises avec le même niveau de compétence ? ».

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