La FEG accusée d’organiser une OPA pour prendre le contrôle de la Chambre de commerce

La FEG dirigée par Oyima va-t-elle mettre la main sur la chambre de commerce ?

L’inquiétude est de plus en plus  grandissante  chez les opérateurs économiques membres de la Chambre de commerce du Gabon. Pour cause, ils soupçonnent la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) de préparer une OPA (Offre publique d'achat) dans le but de prendre le contrôle de la Chambre de commerce du Gabon. 

Si pour le moment, l’opération conduite par Henri Claude Oyima et les siens n’est qu’au stade des velléités,  les opérateurs économiques  ont tenu récemment à dénoncer  une affaire qui vise à tuer définitivement l’institution au profit d’une simple association. Or, rappellent-ils,  la chambre de commerce du Gabon est un établissement public d’intérêt général dont l’objectif est de défendre les intérêts des opérateurs économiques du Gabon. 

Ce qui est loin d’être le cas de la FEG, dont l’objet consiste à défendre essentiellement les intérêts de ses membres donc des grosses entreprises.  Pour les opérateurs économiques cette volonté de la FEG de faire main basse sur la chambre de commerce explique  la léthargie dans laquelle est plongée l’institution depuis des années. Le mandat de Jean-Baptiste Bikalou, le président de la FEG, a expiré depuis 7 ans sans qu’aucune élection visant à élire un nouveau bureau n’ait été organisée.

Les  membres de la chambre de commerce vont plus loin en soupçonnant la FEG de vouloir, à travers cette situation d’inertie, camoufler  la gestion financière du bureau sortant. Ce qui explique, qu’à ce jour, Jean-Baptiste Bikalou soit incapable de dresser le bilan de sa gestion de l’organisation.

Pour certains observateurs les agissements de la FEG n'ont rien d'étonnant. Tout le monde a encore en souvenance qu'au lendemain de la prise du pouvoir par les militaire cette association a tenté de vouloir récupérer la gestion des organismes sociaux notamment la Cnamgs et la CNSS. Si l'opération s'est soldée par un échec, la FEG n'a pour autant pas renoncé à étendre sa sphère d'influence.