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Société

Kouakoua en mode "Dieu le Père" à la CNAMGS et à la FEG !

IMG Alain-Claude patron à la fois de la CNAMGS et de la FEG.

On pensait que la Transition avait pour but de rompre avec les vieilles recettes du système Bongo. Que nenni ! À Libreville, on innove en recyclant. Mieux : on réforme à l’envers, façon moonwalk administratif. La dernière trouvaille ? Nommer Alain-Claude Kouakoua patron à la fois de la CNAMGS et de la FEG. Oui, vous avez bien lu : l’homme qui gère la sécu des pauvres est aussi celui qui défend les intérêts des riches. Un miracle d’ubiquité. Jésus multipliait les pains ; Kouakoua cumule les postes.

 

Le retour du "cumulard-roi"

Dans un pays où 70 % des jeunes rêvent de boulot et 100 % de retraite décente, un seul homme truste deux des postes les plus sensibles du pays. La CNAMGS ? Il préside. La FEG ? Il commande. Les conflits d’intérêts ? Il contourne. Les promesses de moralisation de la vie publique ? Enterrées au cimetière des illusions perdues, juste derrière le siège de la Haute Autorité de la Transparence.

 

Au Gabon, la politique ne recule devant rien. Et surtout pas devant le ridicule. On nous avait promis la rupture, mais visiblement, on a juste rompu avec la logique. Pendant que les gabonais s’échinent à survivre, Kouakoua, lui, collectionne les présidences comme on collectionne les montres suisses. Peut-être bientôt à la tête de l’Église, de la CAF, de la fédération de boxe thaïlandaise, qui sait ?

 

CNAMGS + FEG = schizophrénie institutionnelle

Rappel de cours d’éducation civique : la CNAMGS est censée défendre les assurés sociaux, les oubliés du développement, ceux pour qui le mot “consultation” rime avec “privation”. La FEG, elle, protège les entreprises, souvent hostiles à toute hausse de charges sociales. Mettre le même homme aux deux postes, c’est comme confier à un pitbull la mission de garder une boucherie. Spoiler : ça finit mal pour les côtelettes. Comment Kouakoua arbitrera-t-il entre l’intérêt général et les intérêts patronaux ? Facile : il fermera un œil, puis l’autre. À la fin, ce sont les pauvres qui paient. Et quand ils ne paient pas, ils se taisent.

 

La rupture… version préchauffée

Souvenez-vous, le 30 août 2023 : les militaires déposent Ali Bongo, jurent sur la tête de la République qu’il n’y aura plus de tripatouillage, plus de recyclage de vieux chevaux fatigués du paddock politique. Deux ans plus tard, on retrouve les mêmes noms, les mêmes méthodes, les mêmes entorses à l’éthique. C’est à se demander si la Transition ne serait pas un logiciel de maquillage pour système défaillant.

 

La nomination de Kouakoua est un bras d’honneur – poli mais ferme – à tous ceux qui espéraient l’avènement d’un nouvel ordre. Le message est clair : “Circulez, y’a rien à voir. Le changement, c’est maintenant... mais seulement pour les décorations florales au Conseil des ministres.”

Un patronat verrouillé à triple tour

Et que dire de la FEG ? Ce machin censé représenter les entrepreneurs, les créateurs d’emplois, les innovateurs. Résultat : c’est toujours le même casting, version remake sans budget. Les jeunes patrons des PME, les startuppers, les artisans du réel ? Invisibles. Le patronat gabonais reste une chasse gardée pour les éléphants de la République, plus attachés aux subventions qu’à la compétitivité. On voulait du sang neuf, on a eu du vieux jus tiède. Même pas une goutte de changement, juste du recyclage haut de gamme.

 

"Le changement dans la continuité", saison 45

Si la Transition continue à ce rythme, on pourra bientôt organiser une tombola : "Un poste stratégique à gagner ! Réservé aux anciens du système !" La CNAMGS sera dirigée par un lobbyiste, la FEG par un syndicaliste, et pourquoi pas la Cour des comptes par un ancien comptable condamné ? La boucle sera bouclée. Le peuple observe. Il ricane. Il rumine. Et pendant que la haute sphère fait tourner les chaises musicales, les Gabonais, eux, tournent en rond.

 

 

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