Plongé dans une situation de précarité, l’Institut Africain d’Informatique (IAI) est au bord de la fermeture définitive. L’administration, les enseignants, et même les étudiants ont, à maintes reprises, attiré l’attention du gouvernement. Mais rien n’est fait dans le sens de régulariser la situation qui dure depuis plus de 5 ans.
A la tête du ministère de l’Economique numérique depuis bientôt un an, Jean-Pierre Douckaga Kassa n’a jamais accordé d’attention aux difficultés que connait l’Institut Africain d’informatique, plongé dans un état de précarité depuis des lustres.
Reconduit au gouvernement, au même département, il a rencontré les responsables de l’IAI, en fin de semaine dernière. La rencontre avait pour objectif de maintenir le dialogue social prôné par le gouvernement de la République. Sauf qu’à l’Institut Africain d’Informatique, les enseignants de cet établissement inter-Etats tirent, depuis belle lurette, le diable par la queue. N’étant pas entendus, ils ont entamé, depuis plusieurs mois, une grève illimitée. Parmi les points de revendication, il y a, entre autres : le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaires, les meilleures conditions de vie et de travail.
Faut-il le rappeler, IAI ressemble à tout, sauf à un établissement régional. Bâtiments délabrés, site envahi par les hautes herbes, gestion opaque des finances de l’établissement, personnel enseignant abandonné à lui-même avec les arriérés de salaire. En milieu d’année 2022, les enseignants de cet établissement réclamaient le paiement de 28 mois de salaire. Ce n’est pas tout, dans le chapelet des revendications, les enseignants et l’administration réclament l’organisation urgente d’un Conseil d’administration.
Preuve que rien ne va, une partie de l’établissement est désormais occupée par des habitants. En l’absence d’une barrière délimitant la propriété de l’établissement, les populations construisent dans l’anarchie totale sur la parcelle de l’école. L’administration impuissante n’a cessé d’interpeller les autorités sur cette situation.
Le gouvernement gabonais, dont le pays abrite le siège et l’établissement, s’est calfeutré dans un silence qui inquiète, quant à l’avenir de cette structure. Bien qu’étant une école inter-Etats, le fonctionnement de l’IAI Gabon concerne, d’abord, le gouvernement du pays d'accueil, souligne un des responsables de l’école. Comme il fallait s’y attendre, la réunion organisée par le ministre de l’Economie numérique n’a rien donné comme solution visant à sortir l’établissement du gouffre.
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