C’est à travers un communiqué rendu public, hier 17 juin, que la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) a ouvertement dénoncé les atteintes graves à la liberté syndicale et aux droits des travailleurs. Pour l’organisation syndicale, la circulaire rendue public par le ministre de l’Education nationale, Patrick Mouguiama Daouda, est une épée de Damoclès que la tutelle agite sur la tête des enseignants. « L'exercice du droit de grève ne constituant pas une faute professionnelle, le rappel des règles en matière disciplinaire telle une épée de Damoclès, ne se justifie pas. », dégaine la Conasysed.
Avant d’indiquer que dans le secteur de l'éducation, il n’y a aucune obligation quant au maintien de services essentiels en cas de grève. Il en est de même pour les entreprises de transport scolaire. Le service minimum peut néanmoins être assuré par l'administration et non par les chargés de cours.
La Conasysed rappelle en outre que les préavis de grève ont toujours été déposés sur la table du gouvernement conformément aux textes en vigueur, les accusés de réception faisant foi. Malheureusement, poursuit la centrale syndicale, l'autorité de tutelle a toujours enfreint la loi en n'ouvrant pas les négociations avec la Conasysed dans les quarante-huit heures qui suivent le dépôt en vue de trouver une solution au conflit, comme l'édicte l'article 20 de la loi 18/92.
Pire, souligne Joël Nziengui (délégué national administratif adjoint), la Conasysed n'a jamais signé de protocole d'accord avec le gouvernement par rapport au cahier de charges déposé depuis le 03 février 2020. Lorsqu'une grève est suspendue, sa réactivation ou sa reconduite n'est pas tributaire du dépôt d'un nouveau préavis de grève. Ceci constitue un principe en matière syndicale.
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