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Société

Etranglés par les dettes : l’AGP et Gabon Matin à la recherche de solutions

IMG Nick Jocelyn Blampain Fouba, directeur général de l'AGP.

Entité de service public, l’Agence gabonaise de presse fait face à de nombreuses difficultés. Sortir de cette situation, tel a été l’objet de la tenue de son dernier Conseil d’administration.

 

L’Agence gabonaise de presse et son support papier Gabon Matin sont mal en point. Médias appartenant à l’Etat gabonais, l’AGP fait face à de nombreuses difficultés financières, au point de ne plus être capable, aujourd’hui, de payer régulièrement les salaires de ses agents. Une situation qui est la conséquence des choix incompréhensibles opérés par le régime d’Ali Bongo Ondimba. Lequel a, volontairement, décidé de marginaliser l’AGP et Gabon Matin au profit de Sodipresse et du journal l’Union.

 

Conséquence, Gabon Matin, le seul média public de presse écrite, que compte le pays, est, quasiment, dépourvu de la publicité institutionnelle et privée. De même, il ne vit désormais que grâce à la subvention qui lui est reversée par l’Etat. Problème, la subvention n’est pas suffisante pour faire face aux charges de fonctionnement et aux dépenses liées à l’impression du journal.

 

Si le média en ligne de l’AGP semble encore fonctionner convenablement, son média papier, Gabon Matin, tâtonne, au point de ne plus être présent régulièrement en kiosques. Autrefois, quotidien, les difficultés financières l’ont poussé à changer la périodicité pour devenir un hebdomadaire. Mais, même à ce niveau-là, Gabon Matin a du mal à s’imposer. Etranglé par les dettes, l’AGP n’était plus capable, indiquent plusieurs sources, de supporter l’impression à Multipresse. D’où le choix d’avoir recours à une imprimerie de seconde zone. Sauf que l’impression est de mauvaise qualité, au point de décourager davantage les quelques lecteurs encore fidèles.

 

La ligne éditoriale, pro régime, n’est pas faite pour aider le chiffre d’affaires des ventes. Dans ce contexte, comment sortir de la crise ? Ce fut tout le sens du Conseil d’administration tenu, le 16 mai dernier, à son siège de l’AGP, dans la commune d'Akanda, au Nord de Libreville. Les travaux ont, essentiellement, porté sur la validation de la nomination du nouvel administrateur directeur général de l'agence et les ajustements budgétaires.

 

Le régime entretient les conditions de la mort de l’AGP

« L’Agence gabonaise de presse est une maison qui est en crise. Et tant bien que mal, nous essayons de faire un effort pour sortir de cette situation de crise. Bien entendu, chaque fois, nous sollicitons le Conseil d’administration pour regarder comment nous travaillons », a indiqué l'un des administrateurs.

 

Selon le Conseil d’administration, le budget de cette année a été arrêté à 697 millions 401 mille 918 Fcfa en recettes et en dépenses. Il s’agit d’une enveloppe qui servira à payer les arriérés de salaire des collaborateurs accumulés depuis plusieurs années. Cette enveloppe servira, également, à régler les dettes externes et internes évaluées à 60 millions de Fcfa, soit 13 millions de Fcfa pour les salaires et 47 millions de Fcfa pour les indemnités.

 

« Les grandes missions de ce budget, c’est la situation sociale de notre personnel. C’est l’une des principales missions qu’on a confiées au Directeur général. Nick Jocelyn Blampain Fouba doit faire en sorte que cette situation des arriérés de salaire de notre personnel soit résolue », poursuit la même source.

 

Question : Que peut faire Nick Jocelyn Blampain Fouba quand le régime qui l'a nommé entretient les conditions de la mort de ce groupe? 

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2 Commentaires

Nom* - Apr 07, 20:55

katana

Nom* - Apr 09, 20:00

katana


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