Les ex étudiants de l'ENS lors de leur dernier sit-in devant le ministère de l'Education nationale.
En octobre 2022, ces jeunes sortent de l’Ecole normale supérieure avec l’espoir d’exercer au plus vite le métier d’enseignant pour lequel ils viennent de suivre une longue et pénible formation. Camélia Ntoutoume-Leclercq, l’actuelle ministre de l’Education nationale, est même choisie, pour l’occasion, comme marraine de cette 27e cuvée de l’Ecole normale supérieure. Sauf que plus d’un an après, ces enseignants broient du noir.
Las de vivre cette situation, le 08 mai dernier, la 27e promotion des enseignants sortis de l’ENS a décidé de monter au créneau pour exiger les postes budgétaires et leurs affectations. Des heures durant, ces jeunes vont appeler la ministre à trouver des solutions à leur calvaire. Les 199 enseignants assis à la maison fustigent, en outre, la multiplication des promesses, alors que, depuis près d’un an, leur dossier ne connaît pas une réelle avancée.
Questions : Pourquoi organiser des concours de l’ENS, sans qu’au préalable, les postes budgétaires soient disponibles ? Qu’est-ce qui explique l’absence de planification et d’organisation dans le secteur éducation, au point que l’on se retrouve avec des centaines d’enseignants sortis des Grandes écoles du supérieur sans poste d’affectation et sans salaire ? Le pire, dans cette affaire, c’est que le gouvernement s’évertue à commettre, chaque année, la même bêtise. Aucune mesure n’est prise en amont pour mettre fin à ce capharnaüm. A un moment donné, on se demande si cette souffrance n’est pas, volontairement, entretenue.
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