Peut-il agir de la sorte dans le pays d’où il est originaire ? Lee White peut-il se permettre de faire convoquer dans une unité de police et de faire incarcérer un leader syndical en Angleterre parce que ce dernier aurait ouvertement dénoncé sa gestion ? A l’évidence, c’est impensable dans un pays occidental où le respect des droits syndicaux est élevé en sacerdoce. Mais nous sommes au Gabon, pays des tropiques, où ce prétendu Professeur en environnement peut agir en toute impunité.
Après avoir géré l’Agence nationale des parcs nationaux ( ANPN) comme une épicerie de quartier pendant une décennie, l’homme est élevé comme ministre des Eaux et forêts. A peine plus d’un un an à la tête de ce département, Lee White a réussi l’exploit de se mettre à dos, l’ensemble des acteurs dudit secteur. Si les opérateurs économiques nationaux l’accusent ouvertement de bloquer la reprise des exploitations, les syndicats quant à eux vont déclencher un mouvement de grève pour fustiger les nominations illégales, les impayés de primes et le cafouillage dans les rôles de différentes entités. Au point d’exiger clairement le départ d’un ministre qu’ils estiment être largement en deçà des attentes.
Pour avoir été le leader de ce mouvement d’humeur, Didier Atomo Bibang est depuis le mardi 07 juillet détenu dans les locaux de la Police judiciaire (PJ). D’après le bureau du Syndicat national des professionnel des Eaux et forêts ( Synapef), dont il est le président, l’audition a été initiée par Lee White aux motifs d’une interception d’un courrier officiel et d’une dénonciation calomnieuse. Si l’avocat du syndicaliste évoque une détention illégale en l’absence d’une plainte physique du ministre et d’une violation extrême du droit syndical, les membre du Synapef et plusieurs autres agents prennent d’ores et déjà l’ensemble de l’opinion nationale à témoin sur les conséquences d’une atteinte à l’intégrité physique et morale du président Didier Atome Bibang.
Marc Ona Essangui, Secrétaire Exécutif de Brainforest et membre de la Campagne Tournons la page, est lui monté au créneau pour exiger la libération sans conditions du syndicaliste. « Le ministre des Eaux et forêts par cet acte prouve à suffisance, la frilosité et la panique qui gagnent ses rangs du fait des conséquences de la grève qui secoue son département ministériel et les scandales que cette structure syndicale est disposé à dévoiler au grand jour. » indique-t-il dans un message posté sur sa page FacebooK.
Et de rajouter qu’ « à ce jeu de la manière forte, ce n’est pas le ministre Lee White qui en sortira vainqueur à moins d’opter pour la politique de la terre brûlée comme on le voit avec la situation à l’ANPN où il a passé 10 ans. La libération sans condition de ce syndicaliste s’impose ainsi que la mobilisation des organisations syndicales afin que les droits syndicaux résistent à la répression des dirigeants en mal de gouvernance démocratique. » Lee White est désormais en totale dérive.
Vraiment désolant pour notre pays, ceux qui sont censés nous montrer le bon exemple font pire que nous. Dieu est au contrôle car il n'oublie jamais ses enfants
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