Hypocrisie…c’est la phrase qui revient pour qualifier l’attitude des autorités gabonaises. Le régime de Libreville claironne être engagé dans la préservation du climat et la lutte contre la déforestation et le braconnage, pourtant les hommes et femmes affectés à accomplir ses missions croupissent dans la misère. Une situation devenue inacceptable pour les écogardes. Lesquels comptent bien profiter de la médiatisation autour du sommet sur le climat organisé, à Libreville, du 1 au 2 mars prochain, pour faire entendre leur voix.
Ce fut tout le sens du communiqué rendu public par le Syndicat national des Ecogardes du Gabon ce lundi 27 février. Le Syndicat national des écogardes annonce un retour à la grève générale dès le 1er mars. Et ce, jusqu’à satisfaction totale des revendications. Pour le Syneg, il s‘agit d’un mouvement de grève qui s’étendra dans tous les 13 parcs nationaux du pays.
« Après plusieurs négociations avec la tutelle dans l’optique de trouver des solutions aux maux qui minent notre institution, afin d’instaurer un climat apaisé, le Syndicat national des écogardes du Gabon constate avec regret que la tutelle s’obstine dans le manque de volonté pour faire aboutir les revendications, conformément au protocole d’accord signé au mois de mars 2021 », souligne le Syneg.
Le Syneg relève en outre, qu’en dépit des multiples grèves et du protocole d’accord signé avec le secrétariat exécutif de l’ANPN, aucun point de revendication n’a trouvé de solution. Si les salaires sont, ces derniers mois payés régulièrement, les agents estiment qu’ils sont dérisoires au regard des missions assignées aux agents. Le syndicat fustige en outre les impayés de salaires des agents travaillant sur les projets. Ces derniers sont à 3 mois sans salaire.
Pour rappel, les points de revendications des agents portent sur ; les arriérés de salaire, l’attribution d’une assurance-maladie complémentaire, l’audit de l’ANPN, la mise en place d’un statut pour les écogardes. Les partenaires sociaux dénoncent également l’absence des délégués du personnel au sein de l’ANPN et le manque d’un comité de santé et de sécurité au travail, conformément aux dispositions du Code du travail, nouveau en République gabonaise en ses articles 252 et 326.
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