L’Agence nationale des bourses du Gabon (Anbg) doit répondre de ses actes devant la justice. C’est la menace brandie par les étudiants victimes des agissements de l’entité dirigée par Sandra Flore Mambari Pinze. Alors que nombreux d’entre eux avaient débuté les cours dans les établissements supérieurs privés à la suite des travaux du Secrétariat d’orientation scolaire universitaire et professionnelle (SOSUP), ils sont depuis quelques mois sommés et harcelés par l’Anbg afin de quitter ces établissements.
Sandra Flore Mambari Pinze et les siens remettent en cause les avis définitifs du SOSUP au prétexte que les travaux, pourtant présidés par le Secrétaire général du ministère de l’Enseignement Supérieur, auraient fait la part belle à certains établissements au détriment d’autres.
Du coup, l’Anbg qui a pour mission exclusive d’administrer le processus d’octroi de l’allocation d’études (bourse) aux ayants-droit conformément aux critères légaux, s’est lancée, elle aussi, dans l’orientation des bacheliers. L’objectif étant, d’après les responsables de cette entité, d’équilibrer la distribution des bacheliers au plus grand nombre d’établissements partenaires. Pour pousser les étudiants à se soumettre aux nouvelles orientations alors que nombreux d’entre eux avaient déjà soldé les frais d’inscription, acheté leurs uniformes, débuté les cours et pour certains pris part aux premières évaluations, l’Anbg menace de procéder à la suspension du versement des bourses.
C’en est trop pour les étudiants qui accusent les responsables de l’Anbg de faire preuve d’abus d’autorité. En plus de les rendre responsables du conflit de compétence qui l’oppose visiblement au SOSUP. « Nous ne comprenons pas pourquoi nous devons payer le prix de cette guerre ouverte entre deux entités qui n’arrivent pas à s’accorder. Nous ne pouvons pas, en milieu d’année scolaire, quitter un établissement pour un autre au prétexte qu’il y aurait des soucis dans les commissions d’orientation », fustige un étudiant victime de cette situation.
Et la même source de poursuivre : « Avec d’autres étudiants nous étudions l’éventualité de poursuivre l’Anbg devant la justice si nos bourses sont coupées au prétexte que nous n’aurions pas regagné les nouveaux établissements. »
Entre temps, les parents d’étudiants demandent l’intervention des membres du gouvernement concernés par ce dossier afin de mettre fin à une situation qui met en péril les études de leurs enfants.
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