Le personnel de cette structure dénoncent la fumesterie à propos des intégrations à la fonction publique.
Installé dans l’enceinte du palais des Sports de Libreville, le laboratoire Pr Daniel Gahouma, érigé dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19, est menacé de fermeture par le gouvernement. Selon le personnel, sur instructions d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, le Premier ministre et de son ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, le personnel a été sommé de libérer les lieux dans un plus bref délai. Les installations pourraient accueillir la célébration du 12 mars du PDG, le parti au pouvoir.
Le climat, depuis un an déjà, au laboratoire Pr Gahouma, la structure hospitalière installée dans l’enceinte du palais des Sports de Libreville est plutôt morose. Entre impayés de salaires et de primes, le non-recrutement des agents volontaires à la Fonction publique, le personnel a décidé de monter au créneau pour fustiger l’attitude de la tutelle, c’est-à-dire le ministère de la Santé. Et comme si cela ne suffisait pas, la structure est menacée de fermeture dans un plus bref délai. En effet, à en croire le personnel du laboratoire, dans le cadre de la tenue, le 12 mars prochain, de la fête du PDG, le parti au pouvoir, le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze et son ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong ont instruit les agents de vider les lieux sans aucune autre forme de procès.
« Samedi dernier, le Premier ministre est passé nous demander de libérer le stade, vu que c'est ici que sera organisé le 12 mars. Nous devons fermer les portes du laboratoire. Nous réclamons alors les mois impayés et les situations administratives qu'ils nous ont promis », a indiqué un employé du laboratoire.
Personnel bon à jeter
Il faut dire qu’au laboratoire Pr Daniel Gahouma, qui porte le nom d’un médecin pédiatre décédé de la Covid-19 dans le cadre l’exercice de ses fonctions, n’est pas à son premier mouvement de grève. Il y quelques mois, le personnel volontaire était monté au créneau pour réclamer plusieurs mois d’impayés de salaires et de primes, ainsi que des meilleures conditions de travail. Recrutés pour aider le personnel soignant dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, la promesse avait été faite de les redéployer dans la Fonction publique. Ce qui n'a pas été fait jusqu’à ce jour.
S’agissant du laboratoire, il était présenté comme l’un des meilleurs en Afrique, du fait de ses équipements de dernière génération, avec un coût total de dépense de 3 milliards de Fcfa. « Le laboratoire a été acquis sur fonds propres, c’est-à-dire qu’il a été intégralement payé par le Gabon. Le projet a été monté en collaboration avec la société chinoise BGI. C’est elle qui a installé l’infrastructure au sein du Palais des Sports de Libreville. Elle a ensuite formé des techniciens, des experts nationaux qui sont chargés de gérer ce super-laboratoire », s’était vanté le porte-parole de la présidence de la République Jessye Ella Ekogha. En pleine compagne de la lutte contre la Covid-19, la structure a engrangé des centaines de millions de Fcaf avec le paiement de pass-sanitaires VIP. Maintenant que la Covid-19 est passée, son personnel est bon à jeter. Quel pays !
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