Serge-Maurice Mabiala, le député du premier arrondissement de la commune de Mouila.
Comme une lettre à la poste, le programme de politique générale présenté le 24 janvier dernier a été adopté par l’Assemblée nationale. Les députés du Parti démocratique gabonais (majoritaires) ont accordé leur vote de confiance au premier-Ministre, Alain-Claude Bilié-Bi-Nze. Si la mécanique Pédégiste n’a pas failli, le programme de politique générale a, tout de même, essuyé une vague de critiques des députés de l’opposition. Lesquels élus ont, lors de leurs interventions respectives, mis en lumière l’incurie et le caractère utopique de la feuille de roule du Chef du gouvernement.
Ce fut tout le sens de l’intervention de Serge-Maurice Mabiala. Le député du premier arrondissement de la commune de Mouila a, lors de son intervention, torpillé un programme de politique générale qui ne prend pas en compte la problématique de la crise urbaine avec ses conséquences néfastes sur la qualité de vie des populations et la croissance économique. « ( …) Monsieur le premier-Ministre, nous avons écouté votre déclaration de politique générale et nous regrettons de porter à votre connaissance que nous ne vous accorderons pas notre confiance. Car, nous ne vous croyons pas capable de réaliser tout ce que vous venez de déclarer. Le Gabon compte un peu plus de deux millions d’habitants, la moitié de cette population vit dans Libreville et ses communes voisines. La moitié du million restant vit dans les chefs-lieux de provinces. Devant ce constat, il revient que la question urbaine soit un défi majeur et urgent à relever. Or, vous ne l’évoquez pas ! », fustige le député de Mouila, par ailleurs Secrétaire général du Rassemblement héritage et modernité ( RHM).
Pour Serge Maurice Mabiala, la grave crise urbaine que traverse notre pays n’annonce nullement l’émergence à l’horizon 2025. Dans deux ans, le pays sera sans aucun doute au même niveau en termes d’urbanisation. Pour Mabiala, la ville de Mouila dont il est l’élu, ne sera pas une commune prospère. « On y connaîtra encore des délestages, un réseau d’eau sous dimensionné face aux besoins des populations, des inondations annuelles faute d’infrastructures d’assainissement fiables, des équipements scolaires et de santé décadents. » Une réalité qui est partout la même dans le pays, s’indigne le député.
Non sans rappeler que l’offre de logement est toujours attendue depuis 14 ans. « La qualité et la sécurité des transports en commun sont toujours si peu convaincantes. Les embouteillages dans votre commune d’Akanda, aux portes des quartiers Charbonnages, IAI, carrefour SNI et ailleurs entravent la croissance et nuisent à la santé des gabonais en ce qu’ils produisent chaque jour du stress… », dénonce l’honorable Serge Maurice Mabiala. Ce, avant d’indiquer au premier Ministre que face à toutes ces réalités, il y a bien longtemps que les gabonais ont cessé d’espérer à un bel avenir.
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