REAGIR, informé par voie de presse de l'intention du Gouvernement de lancer, à travers le ministère de la Communication, une campagne de sensibilisation contre de potentielles "casses" postélectorales en 2023, marque son étonnement sur l'option de s'attaquer aux conséquences en snobant délibérément les causes.
REAGIR indique que la solution face à cette problématique réside dans les garanties d'une transparence électorale totale. Celle-ci impose au Gouvernement une révision consensuelle de l'actuel Code électoral et ses textes réglementaires. Lesquels contiennent en l'état tous les ingrédients de la contestation à l'origine des casses, violences et pertes en vie humaine en période électorale.
REAGIR rappelle que la Cour constitutionnelle, lors de sa cérémonie de rentrée solennelle de février dernier en présence du Président de la République, a invité les partis politiques à formuler des propositions en vue de l'organisation de scrutins transparents et apaisés en 2023.
REAGIR constate qu'à ce jour, seuls le Parti Démocratique Gabonais (PDG) et le pouvoir Exécutif semblent réfractaires à cette démarche. Des Partis d'opposition, et même la Société civile, ayant déjà soumis leurs propositions aux institutions tout en rendant public le contenu des mémorandums y relatifs. De même, il est ici opportun de dénoncer le refus du Gouvernement d'exécuter la décision n°049/CC du 06 octobre 2022 de la Cour constitutionnelle relative au renouvellement du Bureau du Centre Gabonais des Elections (CGE).
En conséquence, REAGIR invite les Gabonais à ne pas se laisser manipuler par des discours digressifs et dilatoires d'un Gouvernement déguisé en "pompier pyromane". Surtout que REAGIR a démontré, lors de la dernière session plénière du Conseil National de la Démocratie, que la loi électorale a maintes fois été modifiée en année électorale. Une précision qui dément les récentes déclarations du porte-parole du Gouvernement pour extraire le pouvoir Exécutif de ses responsabilités quant au déclenchement de la concertation exigée par les partis politiques au profit des réformes électorales.
Fait à Libreville, le 23 décembre 2022
Pour REAGIR
Le Vice-président, Porte-parole
Etienne Francky Meba Ondo dit Meboon
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