Un procès libre qui viendra faire toute la lumière sur les accusations de malversations financières pour lesquelles ils ont été arrêtés, inculpés et détenus. C’est tout le souhait de Brice Laccruche Alihanga (BLA) et nombreux de ses ex collaborateurs. L’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo sera devant la barre, le vendredi 24 mai, à la cour criminelle spéciale dans le cadre de l’opération scorpion.
Tony Ondo Mba, Billy Bendo Edo, Jérémie Ayong, Christian Patrichi Tanasa, Noel Mboumba, Régis Nzoundou Bignoumba, Justin Ndoundangoye et Brice Laccruche Alihanga doivent répondre des accusations de blanchiment des capitaux, de détournements d’argent, de complicité de détournements de fonds publics et de concussion. Des accusations qui pèsent sur eux depuis le déclenchement, en fin 2019, de l’opération Scorpion.
L’ouverture de ce procès est aussi un défi pour la justice gabonaise, laquelle a été jusqu’ici accusée, dans ce dossier, d’être un instrument de règlement de comptes politiques aux mains du régime déchu. C’est d’ailleurs fort de cela que certaines personnalités, à l’exemple de l’ex première dame, Sylvia Bongo, qui avait été citée dans le dossier de malversations financières à la Gabon Oil Company (GOC), n’ont jamais été entendues ou interpellées.
Ce, alors que l’ex directeur général de la GOC, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga était condamné à 12 ans de réclusion pour détournement de fonds, complicité de détournement de fonds et blanchiment des capitaux. L’ex DG de GOC s’était également vu infliger une amende de 76 millions de FCFA et ses biens saisis. Immédiatement, ses avocats et ses soutiens avaient dénoncé une parodie de justice.
Quant à Brice Laccruche Alihanga, la justice n’a jamais été capable d’étayer avec des preuves tangibles les accusations de détournement de fonds publics, fait pour lesquels il avait été arrêté et placé en détention préventive. Pour le maintenir en prison, le parquet de la République avait monté une affaire liée à l’ « obtention de document administratif sur la base d’une fausse déclaration. » Il sera condamné à 5 ans de prison ferme dans ce nouveau dossier, avant d’être placé en liberté provisoire le 20 octobre 2023. C’est dire !
Avec le changement de régime et la volonté des nouvelles autorités de mettre fin à cette « justice à géométrie variable » et à « tête chercheuse », pas grand monde ne doute de l’issue favorable pour toutes ces victimes de la cruauté du régime d’Ali Bongo.
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