À Libreville, la politique est un théâtre où même les perdants tiennent à conserver une place sous les projecteurs. Alain-Claude Bilié-By-Nze, battu à la présidentielle d’avril, a trouvé la parade : transformer son statut de « dauphin recalé » en ambassadeur autoproclamé du vivre-ensemble. Et pour donner du crédit à cette reconversion, quoi de mieux qu’une photo avec Abdou Abarry, l’homme de l’ONU qui distribue plus de poignées de main que de solutions concrètes ?
Le candidat malheureux devenu apôtre du vivre-ensemble
De Premier ministre du système Bongo à opposant « républicain » de transition, Bilié-By-Nze s’est inventé un nouveau costume : celui du sage qui parle de cohésion sociale et de liberté de la presse. Un costume cousu sur mesure pour plaire aux diplomates et faire oublier qu’hier encore, il défendait les mêmes pratiques qu’il dénonce aujourd’hui. Mais en politique, la mémoire courte est un atout stratégique.
« Nous avons parlé de la présidentielle, des législatives et locales, de la fin de la transition… » dit-il. Traduction : Je n’ai pas gagné, mais je reste incontournable. Ne m’oubliez pas. Derrière chaque mot policé, on devine l’angoisse du politicien qui refuse d’être relégué au rang de figurant. La cohésion sociale devient alors un slogan, pas une conviction.
L’ONU, ce confessionnal politique
Quant à Abdou Abarry, il fait ce que font tous les représentants onusiens : écouter poliment, promettre de « suivre de près » et repartir avec la satisfaction d’avoir donné de l’importance à quelqu’un. L’UNOCA sert de confessionnal pour politiciens recalés : on y dépose ses frustrations et on en ressort avec l’illusion d’exister encore sur la scène nationale.
Le vrai enjeu : rester dans le jeu
Les législatives et locales du 27 septembre ne seront pas seulement un test pour la transition, mais aussi pour la survie politique de Bilié-By-Nze. Car derrière le discours sur la paix civile, il y a une autre bataille : celle de l’ego. Dans un pays où chaque élection fabrique ses héros provisoires et ses perdants éternels, l’ancien Premier ministre tente désespérément de ne pas appartenir à la seconde catégorie.
En somme, sa rencontre avec l’ONU n’était pas un acte de diplomatie, mais une opération de communication : une manière élégante de rappeler au pays qu’il est toujours là, qu’il parle encore, et qu’il ne faut surtout pas l’enterrer trop vite.
À Libreville, la politique est un théâtre où même les perdants tiennent à conserver une place sous les projecteurs. Alain-Claude Bilié-By-Nze, battu à la présidentielle d’avril, a trouvé la parade : transformer son statut de « dauphin recalé » en ambassadeur autoproclamé du vivre-ensemble. Et pour donner du crédit à cette reconversion, quoi de mieux qu’une photo avec Abdou Abarry, l’homme de l’ONU qui distribue plus de poignées de main que de solutions concrètes ?
Le candidat malheureux devenu apôtre du vivre-ensemble
De Premier ministre du système Bongo à opposant « républicain » de transition, Bilié-By-Nze s’est inventé un nouveau costume : celui du sage qui parle de cohésion sociale et de liberté de la presse. Un costume cousu sur mesure pour plaire aux diplomates et faire oublier qu’hier encore, il défendait les mêmes pratiques qu’il dénonce aujourd’hui. Mais en politique, la mémoire courte est un atout stratégique.
« Nous avons parlé de la présidentielle, des législatives et locales, de la fin de la transition… » dit-il. Traduction : Je n’ai pas gagné, mais je reste incontournable. Ne m’oubliez pas. Derrière chaque mot policé, on devine l’angoisse du politicien qui refuse d’être relégué au rang de figurant. La cohésion sociale devient alors un slogan, pas une conviction.
L’ONU, ce confessionnal politique
Quant à Abdou Abarry, il fait ce que font tous les représentants onusiens : écouter poliment, promettre de « suivre de près » et repartir avec la satisfaction d’avoir donné de l’importance à quelqu’un. L’UNOCA sert de confessionnal pour politiciens recalés : on y dépose ses frustrations et on en ressort avec l’illusion d’exister encore sur la scène nationale.
Le vrai enjeu : rester dans le jeu
Les législatives et locales du 27 septembre ne seront pas seulement un test pour la transition, mais aussi pour la survie politique de Bilié-By-Nze. Car derrière le discours sur la paix civile, il y a une autre bataille : celle de l’ego. Dans un pays où chaque élection fabrique ses héros provisoires et ses perdants éternels, l’ancien Premier ministre tente désespérément de ne pas appartenir à la seconde catégorie.
En somme, sa rencontre avec l’ONU n’était pas un acte de diplomatie, mais une opération de communication : une manière élégante de rappeler au pays qu’il est toujours là, qu’il parle encore, et qu’il ne faut surtout pas l’enterrer trop vite.
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