L'affaire de l'assassinat, en Guinée-Equatoriale, de l'Adjudant-Chef-Major Thomas Allou Mbegha est loin d'avoir fini de faire parler d'elle. Alors que depuis bientôt 12 ans, la famille du défunt pleure leur fils et père, les circonstances de ce crime semblent, volontairement, être tenues secrètes.
Pour la manifestation de la vérité, les fils de l'Adjudant-Chef-Major avaient entrepris plusieurs démarches auprès des autorités gabonaises et celles de la Guinée-Equatoriale. Ces démarches vont être improductives.
Le 08 novembre 2022, les proches du militaire ont organisé un mouvement de protestation pacifique devant l’ambassade de Guinée-Equatoriale au Gabon. Les parents de l’Adjudant-Chef-Major assasiné exigent des explications sur un meurtre ignoble en plus de la restitution de la dépouille du sous-officier de l’amée de terre. « Depuis 12 ans, nous demandons la vérité sur ce meurtre en plus de restitution du corps de notre père, afin que nous procédions dignement à son inhumation. Nous avons écrit aux plus hautes autorités du pays, notamment au ministre des Affaires étrangères, au Premier ministre gabonais et à l'ambassade de la Guinée-Equatoriale. Les autorités gabonaises indiquent être sur ce dossier et affirment avoir déjà contacté leurs homologues de la Guinée-Equatoriale. Sauf que le pouvoir de Malabo n’aurait toujours pas donné de réponses en dépit des nombreuses sollicitations », souligne le le fils aîné du militaire.
Les faits
Le 06 novembre 2011, l'adjudant-Chef-Major Thomas Allou Mbegha, en service à Oyem, se rend au village Ebang, en Guinée-Equatoriale pour les obsèques de sa nièce décédée quelques jours avant. Après l'enterrement, le lendemain, donc le 07 novembre de la même année, le militaire gabonais devait regagner son lieu de travail. Mais ce jour-là, Thomas sera porté disparu. Sans nouvelle de lui, les parents restés à Oyem, vont s' inquiéter. Ils vont se rendre ensuite à Mongomo et au village Ebang, où ils seront informés de la disparition curieuse de leur proche. A Oyem, la disparition du corps habillé va choquer l'opinion, si bien que la pression exercée sur les autorités administratives de la localité, en tête desquelles le gouverneur de l'époque, Jean-Gustave Meviane M'Obame conduira à une réunion à Mongomo avec son homologue de ce pays frère. Dans un communiqué paru, le mercredi 07 décembre de la même année, dans le quotidien l’Union en son numéro 10799, le gouvernement gabonais annonce prendre acte de de la situation sollicitant la patience des parents du regretté.
Mais, depuis lors, rien n'a bougé. L'enquête semble au point et mort. « Nous sollicitons, une fois de plus, l'intervention du Président de la République et de toutes les autorités du pays. Nous vivons une situation cauchemardesque depuis 12 ans. Nous avons besoin de savoir ce qui s’est passé. Nous voulons faire notre deuil », s’indigne le fils de l'Adjudant-Chef-Major disparu.
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