Par Wilfrid Kombé Nziengui
Un mois après la mort du ministre de tutelle, Michael Moussa Adamo, le Syndicat des agents des affaires étrangères (SAAE) s'est réuni en assemblée générale le mardi 21 février dernier au parvis de leur ministère. L'objet de la rencontre portait sur la relance du mouvement de grève suspendu après le décès du ministre, Michael Moussa Adamo, le vendredi 30 janvier dernier.
Un retour à la grève justifié par l’absence de solutions aux maux inscrits dans le cahier de charges. Notamment, le payement de la prime de servitude diplomatique (PSD) et l'achat des bus de transport pour le personnel.
Pour la circonstance, la cours du ministère des Affaires étrangères était bondée de monde. Plus de la moitié du personnel a répondu présent à l'appel des syndicalistes. Prenant la parole, le président du SAAE a édifié le personnel sur la nécessité de reprendre le chemin de la contestation : « Merci d'être venus nombreux. Nous avons fait un mois de trêve sociale, pour respecter le temps de deuil que nous avons bien voulu observer à l'endroit du ministre défunt Michael Moussa Adamo. Un mois après, il nous revient de reprendre nos activités syndicales. Nous relançons le mouvement de grève », a expliqué André Assou Ello.
Les syndicalistes ont tout de même annoncé avoir été contactés par le ministre intérimaire, Herman Immogault, qui aurait souhaité entreprendre les négociations avec les partenaires en vue de préserver le bon climat au sein du ministère.
Problème, le ministre intérimaire n’a pas les pouvoirs nécessaires pour prendre des décisions importantes. Une réalité rappelée par les partenaires sociaux : « nous ne savons pas quand sera nommé le ministre titulaire, mais nous ne devons pas attendre son arrivée pour reprendre notre mouvement de grève. »
Les discriminations dans la location des véhicules
Selon les syndicalistes, une vingtaine de véhicules avaient été achetés au bénéfice des directeurs généraux, leurs adjoints et certains cadres de l'administration. Sauf qu’au lendemain de la mort du ministre, ces véhicules ont été non seulement distribués aux ayant droits mais aussi aux non méritants. « Vous avez vu, vous-même, comment vous êtes marginalisés par la tutelle. Ils ont préféré acheter les véhicules aux directeurs généraux et leurs adjoints, mais vous qui faites tout le travail, vous êtes à pied. Nous exigeons que des bus de transport soient achetés. Ces moyens de locomotion vont résoudre le problème des transports. S'ils ne le font pas, ils doivent travailler seuls. Nous reprenons la grève, jusqu'à satisfaction de nos revendications », a conclu le président du SAAE.
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