Le constat est amer. Quelques heures après le discours d’Ali Bongo devant les chambres du Parlement réunies en congrès, l’impression d’un vide viscéral au sommet de l’Etat est encore plus évident. A l’occasion de cette sortie, le chef de l’Exécutif a mis en évidence son incapacité à incarner l’espoir, dans un pays qui sombre chaque jour, dans le chaos.
Au point qu’Alexandre Barro Chambrier, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) en vienne à parler d’un discours d’une vacuité extrême : « Alors que nous nous attendions à un bilan à deux ans de 2023, pour quelqu’un qui nous avait promis l’émergence à l’horizon 2025, malheureusement le constat est amer. Dans un contexte social, économique difficile, les gabonais sont toujours confrontés à un système scolaire bloqué, un système de santé déstructuré, à des routes dégradées, pas d’investissements, pas de nouveaux projets, un chômage qui croît de manière exponentielle, un contexte politique délétère… »
Le Plan d’accélération et de la transformation (PAT), la paix, la démocratie, la solidité des institutions ne sont pour la figure de l’opposition que des projets creux et de vieilles rengaines énumérés par un « responsable politique qui regarde ailleurs ».
Pire, poursuit Barro Chambrier, Ali Bongo à travers son discours donne l’impression d’un homme qui ne se sent pas concerné par la situation chaotique actuelle du pays. « Il fait des projections sur l’avenir tout en niant la réalité qui est là devant nous et qui est catastrophique. Nous devons en déduire qu’il n’y a plus rien à attendre de ce côté. Il faut tirer l’évidence qu’Ali Bongo n’a plus rien à proposer au peuple gabonais. Et qu’il est largement temps de tourner la page », rajoute le Professeur en économie.
L’appel au rassemblement de l’opposition
Devant ce constat, le président du RPM va lancer un appel au rassemblement de toutes les forces de l’opposition. Un rassemblement de l’opposition, le plus large possible, pour poursuivre la voie de l’alternance, indique-t-il.
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