L' honorable Séraphin Akure-Davain.
Si les députés du Parti démocratique gabonais (PDG) ont largement voté le programme de politique général qui a été présenté, ce mardi 24 janvier, par le premier Ministre, Alain Claude Bilié-Bi-Nze, la grande attraction de ce grand oral a été l’intervention du député Séraphin Akure-Davain. Le député de la ville de Lambaréné n’est pas passé par quatre- chemins pour tailler en pièces les grandes lignes des promesses faites par le patron du gouvernement.
D’abord, en rappelant que si le gouvernement dans sa globalité n’a pas changé et que si le budget mis à sa disposition n’a pas connu une réelle évolution, il est impossible d’envisager un quelconque changement. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, poursuit le député, ce gouvernement ne fera rien. Le programme de politique générale présenté par le premier Ministre restera au final « un chapelet de bonnes intentions démagogiques de politicien », fustige Akure.
Nul besoin d’évoquer pour le député de Lambaréné le bilan du gouvernant sortant qui est, à ses yeux, calamiteux. Quant à l’avenir ? Il n’y a rien à attendre. « Le premier ministre parle au futur alors que le passé est imparfait. Sauf à dire que c’est madame l’ancien premier Ministre qui était l’élément bloquant, curieusement le gouvernement va se mettre au travail. Ce dont je doute fort. Ce n’est pas l’arrivée de quelques ministres qui changera quelque chose », souligne le président d’honneur du parti politique Les Démocrates.
Et de poursuivre : « Je pense qu’aujourd’hui les gabonais sont fatigués de toutes ces promesses. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Ce qui a été dit par le premier Ministre actuel se superpose à ce qu’avait déjà dit l’ancien premier Ministre. » Les logements, la route, le transport aérien, les universités… sont autant de secteurs dans lesquels des promesses ont été faites sans que les réalisations ne suivent. « Les discours se ressemblent », peste Akure Davain.
Comme solution à ce charivari, Akure demande que le régime en place passe le témoin. « Il est temps que ça s’arrête ! Il est temps que d’autres gabonais fassent le travail ! »
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