Jean Liévin Idoundou Manfoumbi, un cadre maison pour redresser la SEEG.
« Face au scandale à la SEEG et aux délestages récurrents, j’ai ordonné un audit rigoureux. Tous les coupables d’actes préjudiciables seront traduits en justice », publiait le Président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema sur le réseau social X, le vendredi 23 août dernier, de la ville de Ngouoni où il était en vacances. La posture prise par le numéro 1 gabonais, dans ce qu’il convient d’appeler le scandale de la SEEG, a été, immédiatement, saluée par le peuple qui vit le martyre. Depuis quasiment un mois, la capitale est plongée dans des délestages du fait de l’incapacité de la SEEG d’honorer une facture de plus de 15 milliards de FCFA auprès de son partenaire, la société Aggreko.
Las d’attendre que la SEEG daigne payer sa facture, Aggreko, leader mondial de la location de matériel de production d'électricité temporaire, a, tout simplement, mis à exécution sa menace de procéder à la réduction de la puissance de sa centrale de 25 MW dès le 12 août dernier. Dans le courrier envoyé au partenaire SEEG avec en copie le Premier ministre et les membres du gouvernement, Aggreko fustige le silence observé par la direction générale de la SEEG, alors qu’à maintes reprises elle a reçu des courriers de relance.
La preuve d’une incompétence notoire de Joël Lehman Sandoungout. Le directeur général de la SEEG n’était visiblement pas à la hauteur de la tâche. Cet homme, parachuté à la tête de cette entreprise non pas du fait de ses lumières, mais de ses relations avec le Chef de l’Etat, est un « bras cassé ». Incapable d’anticiper sur la conséquence d’une mise à exécution de la menace d’Aggreko, l’homme a brillé par le silence et la condescendance. Même quand la société partenaire expliquait dans son courrier que la dette de 15 milliards de FCFA avait des conséquences désastreuses sur le fonctionnement de l’entreprise au point qu’elle avait désormais du mal à faire face à ses charges salariales.
Quelques jours plus tard, à travers un communiqué du CTRI, ce dernier est viré. Le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi annonce dans la foulé, la mise en place d’une administration provisoire qui aura à charge de relever la société. Lors du dernier conseil des ministres du samedi 31 août dernier, Jean Liévin Idoundou Manfoumbi qui occupait jusqu’à ce jour le poste de Président du conseil d’administration est nommé en tant qu’administrateur provisoire. C’est un cadre maison qui cumule 32 ans de service au sein de la SEEG. Ingénieur civil de formation, l’homme connaît la maison de bout en bout. Il sera secondé dans la tâche de redressement, par le Général de brigade Asseko Bekogo Jean François. Celui-ci sera les yeux et les oreilles du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). En tant que représentant des militaires, ce général de l’Armée de l’air gabonaise a, aussi, la charge du suivi du plan Transfo 25, élaboré pour remettre la SEEG sur les rails.
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