Vol des scellés au tribunal de Lambaréné : Un des accusés trouve la mort à la prison centrale de Libreville

Yves Kombé Bouka a rendu l'âme au sein de la prison centrale de Libreville.

Yves Kombé Bouka, Secrétaire au cabinet du procureur du tribunal de première instance de Lambaréné a trouvé la mort dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 décembre 2022, à la prison centrale de Libreville. Prison  où il était incarcéré depuis mi-juin 2022, après que lui et deux de ses compères ont été appréhendés avec des défenses d’ivoire. Cela, à la suite d'une intervention conjointe des agents de la Police judiciaire de la Direction générale de la faune et des aires protégées (DGFAP) et de la Direction provinciale des Eaux et forêts, appuyée par l’ONG Conservation justice.

Informés de la mort, les parents se sont rendus à la prison centrale du Gros-Bouquet avant de transporter la dépouille vers une maison de pompes funèbres. Il laisse en prison ses compères Patrice Mba et Christian Madouma. Le premier est pointeur cubeur dans des sociétés forestières de la province du Moyen-Ogooué et le second est sans emploi. Les circonstances de ce décès ne sont pas encore connues. Mais la famille du disparu dénonce déjà des circonstances sombres, voire curieuses d’autant que le défunt n’était pas souffrant.

Alors que la mort vient d’éliminer Yves Kombé Bouka de ce procès qui devra faire comparaître les deux autres prévenus, des interrogations se multiplient sur l’impunité dont bénéficient certains responsables du Tribunal de première instance de Lambaréné cités dans cette affaire. Il s’agit, entre autres, de Judicaël Kondi, juge au Tribunal administratif de Lambaréné, et d'un autre magistrat prénommé Ulrich, également en service au Tribunal administratif de Lambaréné.

Mais curieusement, ces derniers n'ont jamais été convoqués pour être auditionnés. Une situation qui a plusieurs fois été dénoncée par les parents des prévenus. « La justice gabonaise doit essayer d’être impartiale. On ne peut pas jeter certains en prison et laisser les autres en liberté, parce que ce sont des magistrats ou parce qu’ils ont de l’argent », a indiqué un parent d’un des prévenus.

Des sources proches du dossier indiquent que lors de l'audition des prévenus, ces derniers auraient cité trois agents en service dans cette institution et qui seraient proches du cabinet du Procureur de la République près le tribunal de première instance de Lambaréné, Félix Minko Koundi.

(Affaire à suivre…)