Dans la nuit du samedi 13 mai au dimanche 14 Mai 2023, aux environs de 4h du matin, sieur N. Jean Calvin se trouvait au snack-bar AGORA, situé au quartier dit "Derrière la Prison", à un jet de pierres de la Prison Centrale de Libreville. Cette nuit là il se verra interpeller, puis conduit à l'intérieur de la Prison Centrale de Libreville pour y subir des sévices corporels.
Pendant qu’il prenait son verre, explique-t-il, des agents de la Sécurité Pénitentiaire encagoulés auraient soudainement fait irruption dans la salle, lui auraient intimé l'ordre de se lever et de les suivre.
En sortant du snack-bar, l'un des agents lui aurait arraché son sac contenant son téléphone portable, un disque dur, deux clés usb et une somme de 290.000 Fcfa.
Jean Kevin, ainsi que d'autres clients de l'établissement, auraient été conduits à l'intérieur de la Prison Centrale de Libreville. Une fois dans la cour de ladite prison, il aurait été sommé de se mettre à plat ventre. Un agent aurait posé violemment son pied sur sa tête, le maintenant dans cette position. D'autres agents auraient ensuite été chargés de lui porter des coups de pieds et de matraques au dos. D'autres personnes interpellées auraient subi la même violence inouïe.
Ces derniers n'auraient eu la vie sauve que grâce à l'intervention d'un jeune homme en sang. Ce dernier aurait dit : "Ce n'est pas lui, ni la fille qui m'ont agressé". Jean Kevin aurait alors compris qu'il était la victime d'une méprise; le jeune homme en sang aurait subi une agression non loin du snack-bar dans lequel se trouvait Jean Kevin, et c'est à la suite de cela que seraient intervenus les agents de la sécurité pénitentiaires.
Le 17 mai 2023, Jean Kevin va saisir le Commandant en Chef de la Sécurité Pénitentiaire en joignant au dossier son certificat médical ainsi que les photos témoignant des violences subies par les agents de la sécurité pénitentiaire. Le 30 juin, constatant le silence du Commandant en Chef, Jean Kevin va saisir l'Inspecteur Général de la Sécurité Pénitentiaire.
Mais jusqu'à ce jour, il n'aurait reçu aucune suite à ses correspondances ! Mis au courant de cette affaire, SOS Prisonniers pour le Gabon exige l’ouverture d’une enquête et rappelle que : « l'article premier alinéa 1 de la Constitution Gabonaise dispose : "Nul ne peut être humilié, maltraité ou torturé, même lorsqu'il est en état d'arrestation ou d'emprisonnement."
L'article 230 du Code Pénal dit ceci : "Quiconque a volontairement porté des coups ou commis toute autre violence ayant entraîné des blessures, est puni d'un emprisonnement de 5 ans au plus et d'une amende de 1.000.000fcfa."
« Etant donné qu'il n'y a, visiblement, aucune suite du côté de l'administration pénitentiaire, nous allons nous tourner vers le Procureur de la République car nul n'est au-dessus de la loi. » poursuit l’organisation dirigée par Lionel Engonga.
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