La fumée blanche n’est finalement pas sortie du deuxième congrès de l’Union nationale. Au terme de trois jours de travaux, les militants de ce parti de l’opposition n’ont pu parvenir à désigner un successeur au président sortant, Zacharie Myboto. Au terme de multiples tractations, il a été décidé de repousser cette décision à une prochaine rencontre dans trois mois. Entre temps, la gestion du parti a été confiée à un bureau présidé par le Vice président, Raphaël Badenga Lendoye.
Un report révélateur de fortes tensions qui ont marqué le conclave. Alors que l’on s’attendait dans l’opinion à une multiplication de postulants afin de briquer la tête du parti, une seule candidature était enregistrée, celle de Paul Marie Gondjout, Secrétaire Exécutif adjoint en charge des élections et par ailleurs gendre du président sortant. Il n’en fallait pas plus pour que plusieurs voix aussi bien au sein du bureau qu’à la base crient au complot visant à remplacer le beau-père par son gendre.
Dans son discours prononcé à l’ouverture du congrès, le Secrétaire exécutif du parti, Maxime Minault Ebayard va révéler ouvertement les points de divergences qui rendent toute élection impossible lors de la présente rencontre : « je voudrais dire, au regard du climat interne ces dernières semaines, combien je suis inquiet pour notre parti, pour son unité, pour son avenir. (…) Ce congrès se présente sous des auspices peu radieux. Quand les invités seront partis, je pourrais m’étendre davantage devant les militants pour expliquer les manquements majeurs qui rendent impossible le traitement de certains points inscrits à l’ordre du jour. Un certain nombre d’actes, de la compétence du Bureau national, n’ont pas été réalisés pour permettre le déroulement de cette activité… »
Le SE du parti va par ailleurs, s’inquiéter de l’absence à ce congrès, du vice-président Casimir Oyé Mba. « Cette absence m’inquiète pour la suite, comme elle m’invite à nous appeler, tous autant que nous sommes, au sursaut et au dépassement de soi et à renoncer à nos calculs égoïstes » souligne le député de Mitzic. Casimir Oyé Mba à travers cette absence a-t-il voulu marquer son refus de cautionner le passage de Paul Marie Gondjout ? Tout milite pour cette thèse, surtout que Cam la classe était présent sur le territoire national et n’a indiqué être empêché.
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