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La Fondation Sylvia Bongo ressuscite comme un vieux fantôme en quête de réhabilitation

IMG La Fondation Sylvia Bongo fait sa réaparution.

Il fut président, il fut puissant, il fut intouchable. Aujourd’hui, Ali Bongo est devenu l’incarnation d’une tragédie shakespearienne tropicale : tout ce qu’il a bâti s’effondre autour de lui, comme si le destin avait décidé d’écrire son épilogue au marteau-piqueur.

 

Après la chute brutale du régime en 2023, on aurait pu croire que le pire était derrière. Mais non. Le malheur s’est installé dans la famille Bongo comme un locataire sans loyer, bien décidé à ne jamais quitter la maison. Sylvia derrière les barreaux, Noureddin en exil à se plaindre des geôles, et maintenant la Fondation familiale qui ressuscite comme un vieux fantôme en quête de réhabilitation. On croirait une mauvaise série télé : chaque saison apporte son lot de scandales, de pleurs et de communiqués enflammés.

 

Le plus savoureux, c’est ce retour orchestré de la FSBO. Sur Facebook, la fondation rappelle qu’elle a “aidé, protégé, soigné” pendant 12 ans. Une déclaration qui ressemble davantage à une notice nécrologique qu’à un programme d’avenir. Car à force de vouloir exister encore, la fondation met en lumière ce que tout le monde sait déjà : l’empire social des Bongo n’était qu’une extension de leur pouvoir, et sans le pouvoir, il s’est volatilisé.

 

Ali Bongo, lui, regarde tout cela depuis son fauteuil de président déchu, probablement en se demandant quel mauvais sort a frappé sa lignée. Mais le problème n’est pas le sort : c’est l’histoire. On ne gouverne pas un pays avec des fondations, des concerts caritatifs et des sacs de riz distribués sous les caméras. On gouverne avec une vision. Et quand la vision manque, le spectacle finit toujours par virer au désastre.

 

Aujourd’hui, le clan Bongo paie la facture : un héritage politique en miettes, une image publique en lambeaux, et une fondation réduite à réclamer sa place au soleil via des posts Facebook. Le tout sous le regard amusé d’une opinion publique qui se souvient encore des fastes de l’ancien régime, mais qui assiste, hilare, à sa débâcle. Ali Bongo voulait laisser une dynastie. Il laisse une malédiction. Et dans ce Gabon en transition, le nom Bongo ne rime plus avec puissance, mais avec effondrement programmé.

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