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Société

(Satram/EGCA) Condamnation de Moustapha Aziz au Maroc : comment une justice gabonaise « corrompue » et « incompétente » s’est totalement fourvoyée

IMG La justice marocaine vient de donner raison à Tarik Jakhoukh et à ses frères.

Cette affaire révèle à quel point notre système judiciaire est corrompu. Un système hanté par des magistrats  trempés jusqu’au cou dans des affaires de malversations financières. Ces derniers rendent des décisions non plus au nom du peuple mais plutôt au nom des  intérêts « de leur ventre ».

 

Sinon comment expliquer qu’un homme, Moustapha Aziz, a pu se retrouver à la tête des sociétés Satram/EGCA au Gabon alors que la succession  de Jakhoujh Lahcen faisait l’objet de contestation aussi bien en France qu’au Maroc. Par, on ne sait quelle magie, des magistrats gabonais ont donné raison à ce curieux personnage qui revendiquait être désormais le propriétaire desdites entreprises à partir d’un faux testament pourtant  remis en cause par la femme et les enfants du fondateur de ces entreprises.

 

Le samedi 03 octobre 2020, Tarik Jakhoukh, fils aîné des quatre enfants légitimes de feu Jakhoukh Lahcen, avait pris  la parole pour dénoncer la vaste escroquerie qui entoure l’héritage laissé par son père. « On ne peut décemment accorder l’exéquatur à un testament qui est encore contesté dans le pays où il a été établi », s’insurgeait-il.

 

Par ailleurs, le fils de Jakhoukh Lahcen rappelait aux magistrats gabonais que ce n’est qu’après le décès de son père, en juin 2015, que Mustapha Aziz avait initié de nombreuses procédures, aux fins de revendiquer également sa qualité de bénéficiaire d’une donation, alors qu’une donation doit être faite entre personnes vivantes. Mieux encore, les héritiers Jakhoukh Lahcen indiquaient n’avoir trouvé aucune trace d’un quelconque virement, d’un dépôt de chèque ou d’un versement de la somme de dix millions d’euros dans les comptes de leur père.

 

Et comme la vérité n’a pas de tombe. La Cour d’appel de Casablanca a finalement  rendu une décision condamnant Moustapha Aziz à six ans de prison et à une amende exécutoire de 150.000.00 DH, soit près de 894 millions 226 mille 679 Fcfa et à des dommages et intérêts de 300.000.00 DH, soit 178 millions 845 mille Fcfa. Quelques mois avant cette décision, la France, pays où ont été établis les actes, avait, tout simplement, annulé le testament pour « insanité d'esprit », entre autres griefs. Les magistrats  gabonais qui ont favorisé la spoliation des Jakhoukh Lahcen peuvent-ils encore se regarder dans une glace ?

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