Accusé de licenciements abusifs et de menaces du personnel, Stéphane Jaffret, l’actuel directeur général de Rougier Gabon est désormais une personne indésirable dans la société spécialisée dans l’exploitation du bois. Ce dernier a été invité à démissionner au cours d’une assemblée générale tenue la semaine dernière par les agents.
Le couvercle est prêt à sauter à Rougier Gabon où un climat délétère s’est installé entre la direction générale et le personnel. Pour les agents, Stéphane Jaffret est invité à prendre la porte. C’est, en tout cas, le souhait émis lors d’une assemblée générale tenue, le vendredi 07 avril dernier, au siège de cette entreprise située dans la commune d’Owendo.
A en croire le personnel, depuis l’arrivée du nouveau maître des lieux, « les choses vont très mal. Le climat social est explosif, le dialogue social inexistant, et les affectations des délégués du personnel se font de manière tous azimuts… », dénonce Hughes Ndong, secrétaire général du Syndicat des agents de Rougier Gabon.
Selon le personnel, Stéphane Jaffret, pour faire régner son autorité, procède à des menaces, des accusations de vol et autres. « Il a une gestion négrière, on a l’impression de revivre les années 1920 où le colon était le roi. Il parle et on s’exécute simplement », a fustigé le délégué du personnel. Tout comme le personnel fustige le mode de paiement des agents affectés en forêt. Selon le syndicat, ces agents sont payés via Airtel money. Problème, en forêt, il est souvent difficile de trouver un service Airtel money, tout chose qui a des conséquences sur ces pères de famille, pour couvrir leurs dépenses mensuelles.
« C’est un négrier. Quand il a parlé, il a parlé. A tort ou à raison, il faut que ce qu’il a dit se fasse. On n’a pas besoin de ce genre de personne au Gabon. Soit il se calme très sérieusement, soit il part où il peut agir comme ça. Mais, ici, il n’a pas sa place », peste le secrétaire général du syndicat visiblement remonté.
Ce n’est pas tout. Les agents dénoncent également les licenciements, sans aucune autre forme de procès, des travailleurs gabonais, pour faire de la place aux expatriés. En agissant comme un négrier des temps moderne, Stéphane Jaffret fait déjà regretter le passage son prédécesseur. Lequel, selon les agents, avait amélioré le chiffre d’affaires de cette entreprise.
« C’était une satisfaction pour tous. L’heure était aux perspectives d’amélioration et de don de soi pour encore faire mieux l’année suivante, chose qui ne semble plus suivre », regrettent les partenaires sociaux.
En sus des différentes plaintes mentionnées, le personnel dénonce des mauvaises conditions de travail. « Nous travaillons comme de véritables esclaves. Pour mettre fin à cette situation, un inspecteur de travail a déjà été contacté et un état de la situation lui a déjà été transmis », at-il souligné.
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