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Politique

Ali Akbar Onanga Y’Obégué : « Il n’y pas de « Bicéphalisme », mais une bande d’usurpateurs appuyée par un ministère complice… »

IMG Ali Akbar Onanga Y’Obégué dénonce des usurpateurs à la tête du PDG.

« On peut abattre un arbre avec une scie, pas avec une brosse à dents. Mais au Gabon, on essaie d’abattre le droit avec une langue de bois. » Dans une tribune implacable, le Dr Ali Akbar Onanga Y’Obégué, juriste et Secrétaire général statutaire du PDG, a offert une leçon de droit public et de courage politique. Une leçon cruelle pour ces « experts » qui s’évertuent, sans rire, à parler de « bicéphalisme » au PDG là où il n’y a qu’une bande d’usurpateurs appuyée par un Ministère complice.

 

Cette analyse mérite qu’on la relaye, qu’on la décortique et qu’on la martèle, car elle révèle une vérité dérangeante : quand l’État abandonne la légalité pour caresser des ambitions partisanes, il ne gouverne plus, il corrompt.

 

Le « bicéphalisme » : concept juridique ou alibi politique ?

Dans leur précipitation à justifier une éventuelle suspension du PDG, certains analystes et fonctionnaires en mal d’argument parlent de « bicéphalisme ». Le Dr Onanga y répond par un coup de scalpel juridique : pour qu’il y ait bicéphalisme, il faut deux directions rivales revendiquant chacune, en apparence, une légitimité statutaire. Ici, la direction légitime est connue, les statuts la désignent, et Ali Bongo Ondimba n’a jamais démissionné.

 

En face ? Une bande d’usurpateurs sortie des coulisses, appuyée par un pseudo-congrès monté de toutes pièces, convoqué en violation totale des textes et dirigé par des « vice-présidents » imaginaires et des « secrétaires généraux » illégaux. On n’est plus dans le bicéphalisme, on est dans la contrefaçon.

 

Un congrès de la honte, organisé par des faussaires politiques

Le prétendu congrès du 30 janvier 2025 mérite d’être étudié dans les facultés… comme modèle de fraude collective. Signatures de convocations par des personnes sans titre, référence à des statuts périmés, délai de convocation ridicule, ordre du jour flou… tout y est. Même l’invention de fonctions inexistantes pour se fabriquer des chefs en carton.

C’est à se demander si le but n’était pas de faire rire les juristes ou de tester jusqu’où on peut pousser le ridicule sans faire réagir le Ministère. Réponse : très loin, puisque l’Intérieur a salué ces faussaires comme s’ils étaient les représentants légaux du PDG.

 

Le Ministère : garant de la légalité ou garant des coups de force ?

Là où la tribune du Dr Onanga devient vraiment accablante, c’est quand elle décrit la passivité voire la complicité du Ministère de l’Intérieur. Recevoir les usurpateurs, leur serrer la main, continuer à les reconnaître comme des interlocuteurs légitimes, voilà comment un Ministère censé garantir la légalité devient pyromane de la démocratie.

 

Pire encore : on nous parle de suspendre le PDG en vertu de l’article 64 de la loi sur les partis, en invoquant un bicéphalisme fictif. C’est une perversion de la loi, un détournement de pouvoir manifeste, et une honte pour un État qui ose encore se dire républicain.

 

Derrière cette farce juridique, il y a une réalité politique : affaiblir le PDG en désorganisant ses structures et en validant ses ennemis internes. L’administration semble oublier qu’en légitimant la force au détriment du droit, elle sape le peu de crédibilité qui lui reste. Car si la règle devient : « le plus rapide est le plus légal », alors il ne faudra pas s’étonner que demain d’autres partis subissent le même sort.

 

Ce que l’Histoire retiendra

L’Histoire retiendra que, dans un moment crucial, le Ministère de l’Intérieur a préféré jouer le jeu des usurpateurs plutôt que de défendre l’ordre statutaire. Qu’il a préféré donner des bises aux faussaires plutôt qu’appliquer la loi. Qu’il a préféré fragiliser la démocratie plutôt que la protéger. Comme le résume la tribune du Dr Onanga : « Il n’y a pas deux PDG. Il y a un PDG, une direction légale, et des usurpateurs dont les manœuvres sont nulles et non avenues. »

 

Et maintenant ?

Si le Ministère persiste dans son erreur et suspend le PDG pour « bicéphalisme », la faute sera lourde et la sanction judiciaire inévitable. Car comme le rappelle la tribune : le droit n’est pas une suggestion. Il est la base du pluralisme politique. Et en le piétinant, l’État perd toute légitimité morale à parler de démocratie.

 

L’administration peut choisir la force. Mais la force n’a jamais fait une loi.

Le PDG est aujourd’hui le miroir d’un État en plein déni juridique. En validant une usurpation, le Ministère trahit sa mission. En invoquant un bicéphalisme inexistant, il se couvre de ridicule. En persistant dans la complaisance, il menace l’avenir démocratique du pays.

 

Le Dr Onanga a raison de poser la seule vraie question : jusqu’à quand l’administration va-t-elle cautionner une mascarade qui discrédite la République ? Si le droit n’est plus qu’un chiffon pour essuyer les mensonges, alors tout devient permis. Mais qu’on ne vienne pas pleurer ensuite sur la ruine de la démocratie.

 

Le Dr Ali Akbar Onanga Y’Obégué, docteur en droit, enseignant à l’Université Omar Bongo et Secrétaire général statutaire du PDG, a eu le mérite d’écrire noir sur blanc ce que tout juriste honnête pense tout bas. C’est maintenant au Ministère de prouver que la loi reste la loi, même quand elle dérange.

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