La tension monte à nouveau à l'hôtel de ville.
L’Autorité nationale de vérification et d'audit semble ne plus avoir la confiance des agents municipaux. L’entité, qui est sous la tutelle de la présidence de la République, se rendrait plutôt complice des agissements de l’actuel bureau du Conseil municipal en matière de recrutements anarchiques.
Alors qu’on pensait à un retour à la sérénité à la mairie de Libreville après la remise en place d’une commission ad hoc et le début des travaux sur le nouveau système de rémunération, il n’en est rien. Au regard de la situation qui prévaut, il ne serait pas étonnant d'assister à un débrayage dans les tout prochains jours à la mairie de Libreville. C’est en tout cas, la menace brandit par Joe- Fred Madouta, le porte-parole de la coalition Fal-Sylaml.
Selon le syndicaliste, l’actuel bureau est en train de se payer la tête des agents municipaux avec la complicité de l’Anavea. Cette entité avait lancé un audit sur la gestion des finances à la mairie de Libreville. Dans la foulée, il avait été annoncé le retrait de la signature au maire de Libreville. Vérification faite, il n’en est rien. Christine Mba Ndutume Mihindou continue de signer les arrêtés, des ordres et des embauches à la mairie de Libreville avec l’onction de l’Anavea.
En réalité, cette annonce du retrait de la signature visait un seul objectif, calmer la colère des agents municipaux. « Nous avons fait confiance à l’Anavea. Fort de cela, nous attendons donc les conclusions de son audit », se désole Joe- Fred Madouta.
Les blocages pour la mise en œuvre du nouveau système de rémunération
A la mairie de Libreville, les quatrième et cinquième maires adjoints au maire, ainsi que le Secrétaire général de l’institution sont accusés de faire piétiner les recommandations liées à la mise en place du nouveau système de rémunération. Les agents municipaux regrettent le fait, qu’à ce jour, les fonctionnaires et autres agents privés sont toujours embauchés à la mairie de Libreville, alors que les carrières des agents municipaux en fonction piétinent. Pour les syndicats, cette manière de faire met en mal la paix sociale et réinstalle un climat de défiance au sein de l’institution.
Pour rappel, la coalition syndicale exige, depuis plusieurs mois, la satisfaction des revendications portant sur le respect des avancements au choix, la rationalisation des primes et avantages, le retour des fonctionnaires en situation irrégulière au sein de leurs administrations d’origine, la promotion subséquente des cadres municipaux dans les principaux postes de responsabilité, le gel de recrutement et mise en stage pendant cinq ans à l’exception des services essentiels, l’adoption du solde forfaitaire global au détriment de l’indemnité forfaitaire spéciale.
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