Présenté comme une machine qui écrasait tout sur son passage, le régime Bongo/PDG/Valentin n’était, à la réalité, qu’un château de sable. Un édifice qui ne reposait sur rien de solide. Aucune conviction, tout n’était qu’opportunisme et clientélisme. Il n’a donc pas été étonnant de constater qu’au lendemain du coup d’Etat militaire, les membres très actifs du Parti démocratique gabonais (PDG) ont tous quitté le navire.
Délaissant le distingué camarade, Ali Bongo Ondimba s’époumoner en appelant à l’aide. Les PDGistes, qui, hier, saturaient les réseaux sociaux et autres plateformes avec les déclarations de soutien à la limite du larbinisme, ont, soudainement, disparu de la surface de la terre au moment où le chef de leur formation politique a le plus besoin d’eux. Ils n’ont pas daigné faire écho à la déclaration d’Ali Bongo Ondimba dans laquelle il demande à « ses amis » de faire du bruit. Ce, afin de dénoncer le coup d’Etat militaire qui la déposé le 30 août dernier.
Si Steeve Nzegho Dieko (Secrétaire général du parti) et Cyriaque Mvourandjiami (directeur de cabinet politique du distingué camarade) ont été, immédiatement, mis aux arrêts pour les faits présumés de malversations financières et autres, les personnalités membres du directoire du Parti qui sont pourtant toujours en liberté se sont gardées de pondre même un message pour dénoncer le coup d’Etat qui met fin à leur règne. Luc Oyoubi (Secrétaire général adjoint 1), Severin Joe Malph Divassa Ndiaye (Secrétaire général adjoint 2), Eloi Nzondo (Secrétaire général adjoint 3), Rosine Mawanga (Secrétaire général adjoint 4), Patrick Eyogho Edzang (Secrétaire général adjoint 5) se sont abstenus de déclaration condamnant le coup d’Etat des militaires. Pire, ils ont félicité l’arrivée au pouvoir des hommes en arme saluant un coup d’Etat salutaire. Vous avez dit sorcellerie politique !
Que dire de la galaxie des porte-parole. David Ella Mintsa, Frédéric Massavala Maboumba, Guy Durand Ondzounga, Marie Rosine Itsana désormais aphones. Le constat est le même pour la très agitée Chantal Abendang Mebale (déléguée nationale de l’UFPDG) ou du célèbre maire du bonheur Axel Jesson Ayenoue qui occupe le poste de délégué national UJPDG. Tous ont enlevé leur corps. Ne parlons pas des secrétaires nationaux : Michelle Augé, Léon Mvouba Okori, Roger Ekome Ndong, Denise Landria Ndembi, Edwige Ignanga, Samuel Malela, Huguette Tsono, Richard Albert Royembo et Hubert Ella Minko qui se cachent désormais sous les lits en espérant qu’on oublie leur militantisme dans l’ex-parti de masse.
Chez les supposés stratèges du parti, c’est aussi le silence radio. Aimé Mfoula Nghangui (directeur du centre d’étude), Lauric Owono Engongah (directeur adjoint du centre d’étude), Patrice Moundounga Mouity (responsable des études), Eugénie Félicité Sakoussou (responsable administratif), Pijol Lendoye (responsable communication), Audrey Ngouoni Epigat (responsable des systèmes)… sont tous incapables de riposter et de soutenir le distingué camarade dans la campagne « du bruit » pour son retour au pouvoir. Ne parlons pas de l’ensemble des candidats investis aux élections législatives et locales qui ont pris la poudre d’escampette avec les quelques sous qui restaient des fonds de campagne. L’heure est à la débandade pour les militants peureux et pour les plus courageux au retournement de veste. Malicka Bongo, fille d’Ali Bongo Ondimba et par ailleurs députée PDG département de la Djouori-Agnili (Haut-Ogooué), n’a pas eu de scrupule en félicitant sur sa page Twitter le coup d’Etat militaire qui a renversé son père. A cette allure, il ne sera pas étonnant que le PDG disparaisse définitivement de la scène politique. Tant mieux d’ailleurs !
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