C’est une lettre ouverte qui témoigne de la cruauté dont a fait montre le clan Bongo-Valentin tout au long de leur règne. Ce mardi 15 juillet 2025, Gregory Laccruche a décidé de lever le voile sur les sévices que lui ont fait subir, quatre ans durant, les membres de l’ex famille régnante.
Dans cette lettre ouverte poignante, l’ex maire d’Akanda, indique prendre la parole non pas pour rejouer ce passé traumatisant mais pour dénoncer cet « excès qui devient intolérable ». Car ceux qui ont « incarné l’oppression se parent désormais des habits de victimes. », fustige Gregory Laccruche. Intolérable, inacceptable ! Car poursuit-il, les Bongo-Valentin « ont bâti et défendu un système brutal, injuste, humiliant, cherchent à faire oublier les crimes dont ils ont été les architectes. Cette inversion des rôles est indécente ! »
Alors qu’Ali Bongo, son épouse Sylvia et son fils Nourredin multiplient ces dernières semaines des déclarations de presse visant à se présenter comme les victimes du régime militaire qui les a déposé, Gregory Laccruche leur rappelle leurs crimes. Des vies brisées, des familles détruites juste pour régler des comptes à un ancien collaborateur.
« Jamais je ne trahirai mon sang »
Quel crime Gregory Laccruche a-t-il commis pour subir une telle expédition punitive ? Aucun. Si ce n’est être le frère cadet de l’ex directeur de cabinet d’Ali Bongo que Nourredin avait décidé de détruire politiquement et même physiquement. Pour rendre la détention de BLA crédible quoi de mieux que de tenter de retourner son frère contre lui. Gregory est convoqué par Nourredin pour qu’il charge d’accusations montées de toutes pièces son frère aîné. Réponse de ce dernier : « jamais je ne trahirai mon sang. Jamais je ́ne me fourvoierai devant Dieu. »
La suite de l’affaire est connue de tous. Trois jours plus tard, poursuit-il, j’étais arrêté. Jeté en prison. Garde à vue prolongée illégalement. Détention préventive de 4 ans, sans procès, sans audience, sans défense. Quatre ans d’oubli judiciaire au sein de l’annexe 1 de la prison centrale de Libreville.
Dans cette prison, il n’était plus un homme, se rappelle-t-il. « J’étais un otage. Une monnaie d’échange pour faire plier mon frère. Une cible à abattre pour avoir eu l’affront de tenir tête au fils de la bête. J’ai été enfermé dans une cellule de 6 m², sans lumière, sans sortie. Isolé 24h/24. Privé de soins. Sans contact avec mes proches, ni même mon avocat. Traitements inhumains. Traitements dégradants. »
Une justice absence
Pendant 4 ans l’ancien maire n’a fait l’objet d’aucune audition devant un juge : « Mes droits élémentaires ont été piétinés : droit à la défense, aux visites, à la santé. »
Face à l’horreur, l’ancien maire d’Akanda a décidé, à son tour, de contre attaqué. Il annonce user de toutes les procédures pour «que cette famille paie pour les crimes qu’ils ont perpétrés au Gabon : « J’userai, pour ma part, de tous les recours, nationaux et internationaux afin que ceux qui ont bafoué nos droits ne puissent jamais les réécrire à leur propre avantage. »
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