C'est la suite logique de nombreuses contestations. L’élection du nouveau bureau de la Chambre de Commerce n’a pas eu lieu. Ce qui s'apparentait à un complot contre certains opérateurs économiques mis à l'écart au profit de grandes entreprises proches du pouvoir s’est soldé par un échec.
Il apparaît visiblement que le ministre Yves Fernand Manfoumbi et Jean Baptiste Bikalou (président sortant de la Chambre de commerce) viennent de perdre la première manche de la bataille qui les opposait aux autres entrepreneurs non-membres de la Confédération patronale gabonaise (CPG). Plusieurs des petits opérateurs soupçonnent le ministre et le président de manœuvrer pour placer un membre de la CPG à la tête de la Chambre de Commerce.
L'annonce de l'organisation des élections faite le vendredi 13 mai dernier par le ministre Yves Fernand Manfoumbi avait suscité de vives contestations de la part des représentants des organisations patronales qui dénonçaient déjà une élection dont les dés étaient pipés.
Les représentants de certaines organisations avaient alors sonné la révolte pour réclamer le report et appeler à la tenue d'une concertation autour de tous les acteurs impliqués et aspirant à participer au scrutin annoncé. Cette révolte avait fini par mettre à nu les lacunes nées de ce processus que Yves Fernand Manfoumbi et Jean Baptiste Bikalou voulaient absolument tenir, les 3 et 10 juin 2022.
« Nous avons sollicité le report pour mieux organiser les choses avec tout le monde. Nous l'avons demandé au ministre et au Premier ministre, pour une nécessaire réorganisation des échéances autour de toutes les organisations patronales. Il y a des notes et des arrêtés qui ont été pris soit disant pour l'intérêt de tout le monde, alors que nous voyons bien que ces textes ne servent pas. Je réitère donc, mon appel au ministre pour nous réunir autour d'une table afin de débattre de l'opportunité qui s'offre à nous. C’est-à-dire l'organisation d'une élection transparente et crédible, qui ne souffrira d'aucune contestation. La volonté collective est plus forte que les textes. Si nous ne sommes pas d'accord sur certaines parties des textes, nous ferons abstraction desdites parties » souligne, Marcos Emmanuel Zue, président de la Confédération des petites entreprises.
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