Le doute et l’incertitude envahissent les agents des régies financières et ceux des administrations assimilées. Pour cause, ces derniers viennent de faire le constat de ce que le paiement de la prime à la performance budgétaire (PPB) s’est fait avec difficulté. Dans un communiqué la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) fustige une situation désagréable pour les agents.
« La PPB de ce mois de février 2023 a été payée de manière séquentielle au point où des pans entiers des agents des différentes régies financières et administrations assimilées ont dû patienter plusieurs semaines pour être payés avec tous les désagréments liés à ce retard » indique le communiqué signé de Nicaise Otounga (un des membres du bureau de la Fecorefi). Face à cette situation, le bureau de la Fecorefi a tenu à rappeler que le paiement séquencé de cette prime n’est nullement un fait nouveau. « Nous l’avons déjà vécu il y a deux ans à la seule différence que la première fois le mécanisme mis en place avait si bien fonctionné que le temps d’attente n’avait pas été aussi long que cette fois-ci. »
Conséquence, la Fecorefi prévient le gouvernement sur le risque de démobilisation et même de tension susceptible de contrarier le bon fonctionnement de la chaîne de collecte des deniers publics, si des solutions urgentes ne sont pas prises. « Si le PPB de février 2023 qui aurait dû être payé au plus tard le 15 mars n’a été payée que ce 7 avril pour une grande partie des agents, qu’en sera-t-il de celle du 15 avril ? » Interroge la confédération syndicale.
Or, poursuit la Fecorefi, l’inquiétude et le désarroi partagés par l’ensemble des agents contribuent fortement aux contre-performances enregistrées ces derniers temps d’autant plus qu’un agent plus préoccupé par les résolutions de ses obligations domestiques ne peut pas être concerné sur son travail encore moins être professionnel dans son exécution. C’est pourquoi la coalition syndicale invite tous les acteurs à « jouer franc-jeu ». Chaque agent doit s’approprier les dispositions qui encadrent la gestion et le paiement de la prime. Les administrations collectives doivent s’assurer que toutes les recettes rentrent dans les caisses de l’Etat », soulignent Nicaise Otounga et les siens.
Du reste, la Fecorefi rappelle, à toutes fins utiles, que sa participation aux travaux du comité technique ne doit nullement être considéré comme un blanc-seing accordé au gouvernement pour légitimer les manœuvres dilatoires contre les intérêts des agents. Ali Bongo et les membres de son régime sont donc prévenus sur le risque d’un débrayage.
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