Joanna Boussamba sensibilisant les femmes commerçantes du marché de Nkembo.
Dimanche 10 novembre 2024. Dans une villa situé dans le premier arrondissement de la commune de Libreville, une équipe d’hommes et de femmes (essentiellement des jeunes) est à pied d’œuvre pour boucler les derniers détails de leur descente sur le terrain avant que la figure de proue de cette équipe n’enchaine avec un débat télévisé sur Gabon Télévision. Elle fait irruption dans la salle, s’assure que tout est prêt avant de donner le top. Joanna Boussamba et son équipe descendent sur le terrain pour sensibiliser les populations de Libreville, la capitale, sur la nécessité de voter le « oui » au référendum qui va avoir lieu le 16 novembre prochain.
Celle qui a été désignée par les plus hautes autorités comme la Coordinatrice de la communication de la campagne pour le « oui » dans l’Estuaire n’est pas le genre à se laisser intimider par les défis. Bien au contraire, réputée fonceuse, coriace et intelligente, Joanna Boussamba est déterminée à faire gagner le « oui » par les arguments, par le débat, par la confrontation d’idées. Pas facile ! Surtout face à des populations, pour certaines, mal informées des enjeux de cette élection. « Ce que je peux vous dire ce que cette Constitution ne résoudra pas tous vos problèmes mais dans ce projet constitutionnel il y a beaucoup d’aspects de notre vivre-ensemble qui sont réparés. C’est le cas, par exemple, du mariage. Désormais la Constitution ne reconnaît que le mariage entre un homme et une femme » explique-t-elle à des femmes commerçantes du marché de Nkembo, dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville.
Trente minutes avant, Joanna s’attelait au même exercice au quartier « Charbonnages ». Elle appelle les jeunes à la mobilisation, à s’imprégner de la Constitution. Pour donner plus de relief à son message, ses équipes distribuent, dans le même temps, des exemplaires du projet de constitution.
La boucle de ce périple a lieu à la Gare-routière. L’échange avec plusieurs groupes de jeunes est aussi passionnant qu’exaltant pour cette femme qui découvre qu’au-delà de la question référendaire, le peuple attend des réponses à ses préoccupations sociales. « Les populations ont besoin d’être rassurées sur l’avenir de ce pays. La jeunesse gabonaise a soif d’un renouveau, de changement. Elle a soif qu’on lui explique que dans le projet constitutionnel une partie des problématiques de la jeunesse peut être résolue», explique-t-elle devant la presse.
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