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Parlement gabonais : une session extraordinaire pour une réforme électorale… vraiment extraordinaire

IMG Le Parlement bientôt en session extraordinaire.

Ce dimanche 5 janvier 2025, le Conseil des ministres a annoncé, avec tout le sérieux qui sied à l’urgence nationale, l’ouverture d’une session extraordinaire du Parlement gabonais. Prévue du 10 au 20 janvier, cette réunion a un objectif ambitieux : réviser le Code électoral pour aligner le pays sur les standards démocratiques, à quelques mois d’échéances électorales cruciales. Mais au-delà des discours officiels, le spectacle s’annonce digne des meilleures pièces de théâtre politique.

 

Il faut le dire sans détour : ce Parlement de transition, assemblée d’acteurs cooptés, ne manque pas de piquant. Composé de sénateurs et députés triés sur le volet, il a été constitué pour guider le pays vers un renouveau démocratique. Pourtant, son indépendance est un sujet de débat. Peut-on vraiment s’attendre à des échanges rigoureux quand la majorité des membres semble plus soucieuse de plaire à l’exécutif que de défendre des principes ?

 

À chaque séance, c’est un peu comme si les spectateurs assistaient à un bal masqué : des figures en quête de légitimité dansent au rythme de la feuille de route du CTRI, espérant que personne ne remarque que leurs chaussures de démocrates sont encore neuves.

 

Un Code électoral, ou une partition déjà écrite ?

 

Le Code électoral est censé devenir la pierre angulaire d’élections crédibles et inclusives. Mais à y regarder de près, certains se demandent si cette réforme ne sera pas plutôt une symphonie jouée à sens unique. Quels seront les critères d’éligibilité ? Les nouveaux mécanismes de transparence ? Et surtout, comment garantir que cette refonte ne privilégie pas ceux qui tiennent déjà les rênes du pouvoir ?

 

Certains murmures dans les couloirs du pouvoir évoquent des débats en coulisses bien plus animés que ceux à venir sous les projecteurs. Entre ajustements sur mesure et zones d’ombre volontairement laissées dans le texte, les citoyens risquent d’assister à une réforme où tout change pour que rien ne change.

 

La société civile en mode sentinelle

Pendant ce temps, la société civile et les Gabonais, eux, regardent ce processus avec une attention soutenue et un scepticisme palpable. Après tout, le Gabon a déjà vu défiler bien des réformes promises comme salvatrices, mais finissant souvent dans les limbes administratives ou les méandres de l’intérêt politique.

 

Les ONG, les observateurs et même les citoyens les plus désabusés surveilleront chaque virgule du projet de loi. Un mot mal placé, une disposition ambiguë, et les critiques fuseront, car si le Parlement échoue à livrer un texte réellement inclusif, il devra faire face à une indignation qui ne se calmera pas avec de simples promesses.

 

Un signal pour l’international… ou un écran de fumée ?

La communauté internationale attend également de voir si ce projet de réforme sera autre chose qu’un outil de relations publiques. Depuis le coup d’État d’août 2023, les autorités de transition ont multiplié les déclarations pour rassurer leurs partenaires. Mais sans actes concrets, le soutien diplomatique pourrait vite se muer en scepticisme, voire en pression. Au-delà des sourires et poignées de main, le Gabon joue ici une partie délicate. L’image du pays en dépend, et tout faux pas dans cette réforme pourrait être perçu comme une incapacité à tenir ses engagements.

 

Entre promesses et réalité : le Gabon face à son avenir

La session extraordinaire du Parlement sera-t-elle un pas en avant vers une démocratie véritable, ou un simple exercice de communication politique ? Les Gabonais, habitués aux grands discours suivis de petites actions, en attendent beaucoup. Mais pour l’instant, l’histoire semble se répéter : beaucoup de bruit, de la tension, et peut-être un clap de fin prévisible où tout reste à recommencer. Les acteurs politiques s’échauffent, les projecteurs s’allument et le rideau s’apprête à se lever. Que le spectacle commence !

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