Comme annoncé, les agents de la mairie de Libreville ont, finalement, lancé un mouvement de grève. Une décision prise lors d’une assemblée générale tenue, le 28 juin dernier, dans les jardins de l’Hôtel de ville de Libreville. Si le point de ce débrayage est le nouveau système de rémunération, les agents dénoncent la gabegie financière sans fin.
La colère est montée d’un cran à la Mairie de Libreville où les agents, visiblement en colère, ont décidé de paralyser l’institution. Cette décision a été prise lors d’une assemblée générale tenue, le 28 juin dernier, dans l’enceinte de la mairie de Libreville. Présente à cette rencontre, la syndicaliste Aminata Ondo n’a pas porter les gants pour dire tout le mal qu’elle pense de la gestion de la mairie de Libreville. « La mairie amasse de l’argent, mais ceux qui font le travail ne sont pas rémunérés comme il se doit », a-t-elle déclaré.
Le principal point de revendication ayant conduit au lancement de ce mouvement de grève est le nouveau système de rémunération. Pour les agents, ce point avait trouvé une solution lors du travail de la commission ad hoc. Sur ce point, le financement de ce nouveau système de rémunération présenté, le 11 mai dernier, était évalué à 15 milliards de Fcfa. La commission ad hoc avait pour mission d'évaluer le coût du système de rémunération et son incidence sur le budget de l’institution municipale. Mais malgré ce résultat, rien n'a été exécuté jusqu’à ce jour. Pour certains, à la mairie de Libreville, notamment, le bureau municipal, a fait de fausses promesses pour gagner du temps et permettre la tenue de l’opération de la révision des listes électorales.
Parmi les point de revendication, il y a, entre autre, le respect des avancements au choix, la rationalisation des primes et avantages, le retour des fonctionnaires en situation irrégulière au sein de leurs administrations d’origine, la promotion subséquente des cadres municipaux dans les principaux postes de responsabilité, le gel des recrutements et la mise en stage pendant cinq ans à l’exception des services essentiels, l’adoption de la solde forfaitaire globale au détriment de l’indemnité forfaitaire spéciale.
Les leaders municipaux convoqués et entendus au bureau de la police municipale
Mais une fois la grève lancée, les leaders municipaux ont été convoqués et entendus au bureau de la police municipale avec pour motif qu’ils ont troublé l’ordre public. « Nous nous interrogeons sur les motifs, étant donné que nous n’étions pas sur la route d’une part, et n’avions agressé personne d’autre part », ont-ils souligné. Il s’agit, pour les agents, « d’une accusation des personnes malhonnêtes dans le but de nuire à l’agent municipal ».
Mais malgré cette accusation, les agents restent déterminés à continuer le mouvement de grève jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications.
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