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Culture

Littérature : "Losyndicat" réactualise Ndouna Dépénaud en prélude au cinquantenaire de son assassinat

IMG "Losyndicat" lors de la présentation de l'anthologie poétique en hommage à Ndouna Dépénaud.

Dans une célébration empreinte d'émotion et de reconnaissance, l'association littéraire Losyndicat a présenté, le samedi 20 juillet 2024, une anthologie poétique en hommage à l'éminent poète gabonais Ndouna Dépénaud. Cette cérémonie, qui s'inscrit dans le cadre de la cinquième édition du festival Les Powêtudes, a été un moment de commémoration significatif alors que l'on se rapproche également du cinquantenaire de la mort tragique de l'auteur qui fut assassiné en 1977.

 

Froidement abattu devant son domicile le 19 juillet 1977, Ndouna Dépénaud a laissé derrière lui un héritage poétique profondément enraciné dans l'histoire du Gabon qui le compte parmi les pères de la littérature gabonaise moderne. Plusieurs générations ont lu et récité ses poèmes dans les classes du primaire et même du secondaire. La vie et l’œuvre de cet enseignant poète qui semble méconnues et peu valorisées par la critique universitaire, le ministère de la Culture ou celui de l’Education nationale continuent d'inspirer et de captiver les générations successives de poètes et d'écrivains marquées par l’engagement profond pour la langue, la tradition orale, et surtout la valorisation du Gabon que l’on découvre dans les poèmes de l’illustre disparu.

 

Publiée en mai 2024 aux éditions Dacres en France, L’anthologie poétique qui a été publiquement présentée aux amoureux de la littérature, à la famille du poète en présence des médias est particulière. Des figures de la culture gabonaise telles que le dramaturge Michel Ndaot ou encore l’universitaire Pierre Ondo Mebiame et bien d’autres ont pris la parole pour évoquer les souvenirs et la valeur testimoniale de l’héritage de Ndouna Dépénaud. Selon Benicien Bouschedy, l’un des membres du collectif Losyndicat : « cette publication réactualise non seulement les recueils Passages et Rêves à l’aube, mais se distingue par la mise en avant des écrits manuscrits du poète, ses dactylographies, des poèmes inédits, des albums familiaux ainsi qu’un dossier spécial basé sur une analyse sociopoétique de l’œuvre de Ndouna Dépénaud signée par Le Presque Grand Bounguili, membre de Losyndicat vivant au Canada ».

 

La cérémonie de présentation de cette anthologie a réuni une foule chaleureuse et diverse, comprenant sa famille, des membres de la communauté littéraire gabonaise et des admirateurs de son travail. L'atmosphère était à la fois solennelle et festive, alors que chacun préservait la mémoire de l'illustre poète à travers des lectures poétiques, des témoignages personnels et des performances artistiques. Les membres de la famille de Ndouna Dépénaud ont également pris la parole, partageant des anecdotes personnelles et des souvenirs touchants qui ont éclairé la vie privée du poète. Précisons qu’avant cette cérémonie, les membres de Losyndicat ont rendu visite à la Marie-Thérèse Elossi, la veuve du poète à qui ils ont remis un exemplaire de l’ouvrage édité.

 

Par ce geste, Losyndicat, connue pour son engagement à promouvoir la littérature gabonaise et africaine, a joué un rôle central dans la compilation des archives soigneusement préservées par la famille Ndouna Dépénaud. Pour le poète Cheryl Itanda, responsable de la collection Les Powêtudes chez Dacres, « cette initiative représente non seulement un devoir de mémoire mais aussi un acte de révérence envers un artiste dont l'influence transcende les frontières du temps. C’est donc un privilège pour nous de mettre en avant le travail de celui qui a fécondé tant de jeunes poètes et nous appelle à l’ancrage patriotique à travers son héritage. Notre collectif exprime sa gratitude envers tous ceux qui ont contribué à rendre possible cette anthologie ».

 

Bien plus qu'un événement littéraire, c'était une célébration de la vie et de l'œuvre d'un géant de la poésie gabonaise, dont l'impact continue de résonner à travers le temps et l'espace. À l’heure où les autorités du CTRI œuvrent pour honorer nos héros, de nombreux participants ont émis le vœu qu’elles se souviennent de celles et ceux qui ont œuvré pour la culture gabonaise à travers la littérature.

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