IMG-LOGO
Accueil Article Licenciement abusif et intimidation : Comment la société Ogooué-Services tente d'étouffer un scandale.
Economie

Licenciement abusif et intimidation : Comment la société Ogooué-Services tente d'étouffer un scandale.

IMG La société spécialisée dans l'évenementiel est accusée de licenciement abusif.

En volant au secours d’un jeune gabonais victime des agissements mafieux de l’entreprise qui, jusqu’ici, l’employait, Fortuné Edou Essono a été arrêté puis gardé en détention, deux jours durant, à la brigade du PK 9 avant d’être présenté devant le procureur de la République.

 

Immédiatement, l’arrestation de l’activiste, par ailleurs membre de l’opposition, a suscité une vague d’indignation dans l’opinion. D’aucuns ont, immédiatement, pensé qu’il s’agissait, à quelques mois des prochaines élections, d’une arrestation orchestrée par Ali Bongo Ondimba et son entourage. Il n’en était rien.

 

En dénonçant les conditions dans lesquelles ce jeune gabonais, Lilian Ndong, avait été licencié, Fortuné Edou Essono était loin d’imaginer qu’il mettait les pied dans les affaires cachées d’une entreprise pas très en phase avec le respect des droits des ses employés. L’entreprise incriminée n’avait donc pas intérêt à ce que l’affaire éclate, d’où sa saisine des tribunaux pour faire arrêter et condamner l’activiste pour délit de diffamation. Ce qui explique qu’alors qu’ils étaient à l’inspection du travail, ils vont être interpellés, menottés et jetés dans le véhicule des éléments de la gendarmerie nationale du PK 9. Un traitement digne des bandits de grand chemin, alors que Fortuné et Lilian étaient dans une procédure qui visait à dénoncer les errances de la société Ogooué-Services.

 

Fortuné va, lors d’un « live » diffusé sur sa page Facebook, indiquer qu’en titrant « Ogooué-Services, une société criminelle », il s’agissait surtout de dénoncer la criminalité morale de cette entité. « Ma publication visait à dénoncer la situation néfaste d’un jeune compatriote qui a été abusivement radié des effectifs de la société Ogooué-services », rappelle Fortuné. Tout en indiquant que le jeune Lilian avait été convoqué à un entretien préalable de licenciement, sans que le courrier envoyé ne comporte les motifs de la faute prétendûment commise.

Pire, la direction de l’entreprise va accuser l’employé d’avoir pris des documents ultraconfidentiels, alors qu’il ne s’agissait que des fiches de poste colées à l’information générale. « Lilian avait retiré ce document pour justifier à l’inspection du travail le fait qu’il avait refusé d’effectuer une tâche qui n’était pas dans son contrat », explique l’activiste. Mais en dépit de tous les vices de procédure, la société va, tout de même, procéder au licenciement de l’agent. Preuve que cette société nage dans l’informel, Fortuné relève que plusieurs jeunes gabonais, travaillant dans cette société appartenant à un ressortissant béninois, n’auraient pas de bulletins de salaire, d’assurance maladie et de contrat de travail.

 

On se demande comment avec autant de casseroles, cette société soit encore ouverte. Au point de jeter à la rue des Gabonais qui ont mis leur vie en danger en travaillant dans l’opacité totale.

Partagez:

0 Commentaires


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires