Revendiquant de meilleures conditions de vie et de travail, le vendredi 04 octobre dernier, la coalition des syndicats de la Société gabonaise de services a décidé de rentrer en grève dans cinq jours, si rien n’est fait. Face à une direction générale aphone à leurs revendications, les agents demandent au Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema d’intervenir.
Y a-t-il une volonté délibérée de tuer la Société gabonaise de services (SGS) ? L’interrogation hante, depuis plusieurs mois, les agents de la société spécialisée dans le gardiennage et le convoi de fonds.
Entre mauvaises conditions de travail et de vie, des retards de salaire et le silence de la direction générale, le personnel de la Société gabonaise de services est à nouveau vent debout. Le 04 septembre dernier, au siège de la Cosyga, la coalition des syndicats de cette entité a animé une conférence de presse, pour dénoncer les maux qui minent cette maison. La coalition a menacé d’entamer une grève dans cinq jours, si rien n’est fait.
« Nous ne pouvons pas comprendre qu’on vienne nous dire que l’entreprise connaît une situation financière difficile, alors même que lorsque vous regardez le train de vie de certains membres de la Direction générale, vous avez l’impression que ce sont tous des ministres », a fustigé Benoît Asse, président du Syndicat national des travailleurs de la SGS (SYTRASS).
En plus des maux qui minent cette entreprise membre de Delta Synergie, le personnel pointe du doigt l'absence de décoration. Toute chose, ont souligné les agents, qui va aux antipodes de l’article 08 du Code du Travail gabonais. Dans ce chapelet de revendications, les cotisations sociales à la CNSS et à la CNAMGS ne sont pas en reste.
« Ça fait plus de cinq ans que nous sommes dans cette affaire, rien ne bouge, rien n’avance », s’est indigné Ambroise Motsounga, Secrétaire général du syndicat des employés de la SGS (SYESGS). A côté de ces revendications, les agents dénoncent « la gestion scabreuse qui clochardise les employés ».
Face à une direction qui fait le mort, le personnel de la SGS a entamé une procédure vers les autorités du travail au Gabon et à la justice. « Ce qui nous étonne, aujourd’hui, c’est que malgré tout, la procédure reste bloquée, donnant l’impression que le ministre du Travail a fait un rétropédalage », a déploré Ambroise Motsounga. Lequel a appelé à la rescousse le président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema.
En réponse à cette menace, la direction générale de la SGS à travers un communiqué rendu public dénonce une grève illégale du fait des négociations encours. « (…) nous rappelons à l’ensemble du personnel que l’article 381 du code du travail dispose qu’une grève est illicite si elle intervient encours de négociation collective, ou si elle est faite avec violence, voie de fait, menaces, manœuvres dans le but de porter atteinte à l’exercice de l’industrie, à la liberté de travail ou encore en violation du service minimum. »
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires