C’est fait ! Comme l’Assemblée Nationale, le Senat vient d’adopter le projet du Code de travail proposé par le gouvernement. Les sénateurs ont rejeté d’un revers de la main les dénonciations faites les organisations syndicales. Lesquelles organisations n’ont cessé de dénoncer le fait que ce projet ne soit pas le fruit d’un consensus (employé-employeur). En plus du caractère liberticide des dispositions qui y sont contenues.
Conséquence, les syndicats annoncent pour demain mardi 20 juillet une grande conférence de presse à l’hôtel Nomed. Objectifs, indiquent plusieurs sources, fustiger l’adoption du Code du travail et annoncer les actions de contestations avenirs. Les représentants des travailleurs vont-ils mettre en exécution leur menace en lien avec une paralysie de l’ensemble des activités (eau, électricité, chemin de fer, pétrole, manganèse…) ? Surement puisqu’ils indiquaient avant cette adoption qu’ils n’hésiteront pas à déclencher un vaste mouvement de grève dans l’ensemble des secteurs.
Du reste, les syndicats indiquent que 80% des propositions contenus dans ce projet de code travail n’émanent pas des travailleurs. Les exemples de régression des droits des travailleurs sont multiples. « L’article 53 du code en vigueur indique que l’employeur doit justifier du caractère réel et sérieux pour fonder le motif de licenciement alors qu’à la lecture de l’article 64 du projet nous constatons la disparition pure et simple de cette notion protégeant le travailleur de toute dérive », font remarquer les syndicats.
Pire en ce qui concerne l’emploi de la main d’œuvre étrangère expatriée, les partenaires sociaux dénoncent le fait que le ministère du Travail ait introduit des dispositions qui favorisent l’emploi massif de la main d’œuvre étrangère expatriée pour les « grands chantiers », en contradiction avec les textes en vigueur, alors que les nationaux croupissent dans le chômage.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires