La concertation politique convoquée par Ali Bongo est déjà un échec. Les récriminations fusent et tout laisse penser que les quelques partis politiques sérieux encore présents à cette rencontre risque de claquer la porte à l’image du Rassemblement pour la patrie et la modernité d’Alexandre Barro Chambrier. Ce jeudi 16 février, l’Union nationale, Reagir et le PRC ont, à l’occassion d’une déclaration de presse commune, fait part de leurs vives préoccupations sur les conditions de lancement et d’organisation des travaux en raison des multiples improvisations.
Ces trois partis politiques de l’opposition dénoncent ainsi l’absence d’un comité bipartite de préparation des assises censé définir le format, un ordre du jour, les modalités de désignation d’un ou plusieurs facilitateurs ainsi que la portée des résolutions issues desdites assises. Outre ces aspects, l’UN, REAGIR et le PRC sont revenus sur la composition des délégations. « Pour ce qui concerne l’opposition, nous constatons que la liste de ce camp politique est la juxtaposition de 33 formations distinctes. Certains, parmi ces partis politiques, sont représentés au gouvernement, d’autres affichent leur soutien au chef de l’Etat, se réclament du centre ou figurent au nombre de la trentaine de partis politiques légalisés par le ministre de l’Intérieur, il y a quelques semaines seulement. Nous comprenons désormais pourquoi » fustigent-ils.
Conséquence, le trio indique que la liste représentant l’opposition à cette concertation n’est pas représentative de ce camp. Du moins, des partis politiques qui ont demandé cette concertation.
La présence des présidents du Parlement dans la majorité
C’est l’autre grande intrigue de ce qui se joue à cette concertation. Le trio ne comprend pas que les présidents des deux chambres du parlement ainsi que le ministre de l’Intérieur soient tous au sein de la délégation de la majorité. Pour l’opposition, ces présences dénotent d’un agenda caché.
Du reste, les trois partis politiques désapprouvent l’introduction malicieuse des questions institutionnelles (le passage des mandats de 5 à 7 ans). Alors que de telles questions concernent l’ensemble des forces vives de la nation.
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