Le 23 juillet dernier, l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg) a déposé une correspondance sur la table de l’administrateur provisoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Le document signé par Bernadette Owono Mba, la présidente du bureau de l’Anareg, n’était pas tendre avec Christophe Eyi. Précisément, sur son bilan des 12 mois passés à la tête de la structure.
L’Anareg a rappelé d’entrée que dès la mise en place de l’administration provisoire, elle avait émis des réserves quant à la réussite de cette entité. Le déroulement des événements a fini par lui donner raison, puisque Christophe Eyi est, aujourd’hui, incapable de faire le bilan de sa première année de gestion.
Or, pour cette association, le bilan de Christohe Eyi est un échec patent, vu que « nous n’avons noté aucune amélioration significative, malgré les quelques actions d’éclat qui ont défrayé la chronique avec l’arrestation de certains agents indélicats d’une chaine ». Cependant, sur le plan de la gouvernance, poursuit l’Anareg, les actions sont restées éparses au point de rechercher les véritables centres de décision.
« Notre association en vient donc à se demander comment et pourquoi, après que des sommes importantes d’argent aient été mises à votre disposition, voire ajoutées aux recouvrements, des millions de retraités attendent toujours le paiement de leur première pension de retraite ? Certains parmi eux continuent à décéder en étant dans l’attente. Nos compatriotes, installés à l’étranger, accumulent des arriérés importants de pensions de retraite. Les grabataires ne perçoivent pas leurs pensions de retraite à date échue », se désole l’Anareg.
Bernadette Owono Mba et les siens vont plus loin, en regrettant le fait que la mission de redressement se soit transformée en opération de « destruction d’une structure qui a été conçue à la suite de durs labeurs de femmes et d’hommes de ce pays, qui sont, actuellement, opprimés. « Peut-on penser que même ce qui pouvait encore caractériser notre culture de respect et d’attention envers nos aînés soit, aujourd’hui, jeté dans la poubelle de votre institution », s’attriste l’Anareg. Avant de conclure : « Nous estimons que cette attitude de mépris et de condescendance ne saurait, éternellement, perdurer, car porteuse de conflits potentiels surtout vis-à-vis des personnes du troisième âge ».
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