Le rideau n’est pas encore tombé sur la 3ᵉ édition des Kotas Awards Distinctions, et pourtant, une autre scène semble se jouer en coulisses. Si l’événement, placé sous le haut patronage du Général Brice Clotaire Oligui Nguema, ambitionne de célébrer les talents gabonais, l’enthousiasme est désormais mêlé à des accusations d’arnaque et d’escroquerie orchestrées par les organisateurs.
Les votes électroniques : un rêve d’innovation, un cauchemar pour les nominés
Présenté comme une avancée technologique majeure, le vote électronique mis en place cette année via un opérateur téléphonique est désormais perçu comme une « boîte noire » où transparence et équité semblent avoir été oubliées. Nombreux sont les influenceurs et nominés qui s’interrogent sur la stagnation inexplicable de leurs scores.
« Malgré le soutien massif de mes abonnés, mon code n’a pas bougé d’un pouce. Et pourtant, je sais que plusieurs d’entre eux ont voté », déclare un candidat dans la catégorie musique. Les plaintes se multiplient, et les réseaux sociaux, véritables amplificateurs de mécontentement, bruissent de témoignages accusateurs.
Les influenceurs, souvent tête d’affiche de l’événement, dénoncent une manœuvre habile mais douteuse : leurs noms, images et popularité serviraient de vitrine pour attirer les votes payants, sans qu’un véritable décompte ne soit effectué. « C’est une machine à sous déguisée en cérémonie de distinction », ironise un internaute.
D’autres vont plus loin, qualifiant l’événement de véritable « business model ». Les organisateurs, eux, persistent à marteler que tout se déroule selon les règles, sans toutefois apporter des preuves tangibles pour dissiper les doutes.
Une cérémonie en trompe-l’œil ?
L’ambition des Kotas Awards de promouvoir l’excellence nationale semble noble. Cependant, derrière le masque Kota, symbole du trophée, se cache une réalité bien moins reluisante. Les critiques fusent également sur le prix spécial qui sera attribué au Président de la Transition. Si ce dernier est salué pour avoir « redonné le sourire au peuple », certains y voient un stratagème de communication pour légitimer l’événement.
« Nous sommes passés de la célébration du mérite à une farce bien orchestrée, où l’on célèbre davantage les organisateurs que les nominés », tacle un observateur averti.
Alors que l’événement touche à sa fin, la polémique menace de jeter une ombre durable sur sa réputation. Les organisateurs sont désormais sous pression pour clarifier le processus de vote et prouver leur bonne foi. À défaut, les Kotas Awards risquent de devenir, aux yeux de beaucoup, le symbole d’une opportunité gâchée où la quête de profits a supplanté l’authentique célébration du talent gabonais. En attendant, les réseaux sociaux continuent de s’enflammer, et le peuple gabonais, lui, attend toujours que la lumière soit faite sur cette affaire.
Ces Kotas montrent bien "l'etat d'esprit" de ceux là qui s'auto proclament patriotes. Les mentalités ne sont pas prêtes de changer. La relève du faux est bien assurée. Ça ne devrait même pas étonner l'opinion publique, quand on sait qui est l'organisateur...
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