Ministre des Affaires étrangères depuis mars 2022, Michaël Moussa Adamo est brutalement décédé le vendredi 20 janvier 2023 à la mi-journée, alors qu’il s’apprêtait à participer au Conseil des ministres, qui se tenait au palais du Bord de mer. Depuis cette date, ce poste clé du gouvernement est resté vacant. Ali Bongo et son premier ministre, Alain-Claude Bilié-By-Nze, n’ont voulu, dans l’immédiat, désigner le successeur de Michaël Moussa, laissant la diplomatie entre les mains de deux demi-ministres et ce même alors que notre pays s'apprête à être le centre du monde avec l'organisation du One forest summit.
Le plus scandaleux dans cette histoire est la gestion de l'intérim. En effet, le bon sens aurait voulu que l’intérim soit immédiatement assuré par celui qui est protocolairement en pôle position. Cela relevait d’une évidence que Yolande Nyonda conduise, jusqu’à la nomination d’un titulaire au poste, les affaires courantes. Pourtant, il n’en est rien.
Le pays est plongé, depuis l’accident vasculaire cérébral du président de la République, dans une sorte de crise de gouvernance au point qu’il n’y a plus aucune logique dans les décisions qui sont prises. La preuve, le régime a décidé, à la surprise générale, de confier la gestion de l’intérim au ministre délégué 2 en la personne d’Herman Immongault. Comment expliquer une telle incongruité ? Personne au gouvernement n’a de réponse.
Et comme il fallait s’y attendre, cette décision sème le désordre et la cacophonie à tous les niveaux au sein de ce département où le ministre vit entre deux avions. Faut-il comprendre que c'est à Yolande Nyonda, ministre délégué 1, d'assurer l'intérim du délégué 2, Herman Immongault quand ce dernier est en mission ? La rédaction de Topinfosgabon.com se tourne vers les constitutionnalistes et autres énarques pour avoir des réponses à ce qui n'est autre qu'une aberration.
Il n’y a plus de doutes, Ali Bongo n’est plus aux commandes du pays.
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