Les autorités de l'époque lors du lancement de l'opération.
Entrant dans le cadre du programme conjoint dit « Citoyenneté et protection sociale », la campagne d’identification des personnes sans acte de naissance a été lancée, il y a quelques années, à Libreville. Cette vaste opération, initiée par le ministère des Affaires sociales et l'Unicef et au cours de laquelle de nombreux enfants avaient été enrôlés en vue de l'établissement des actes de naissance, semble s'être arrêtée en chemin, si bien que, depuis lors, aucune suite n'a été donnée.
Les parents, qui attendent, impatiemment, d'être en possession du précieux document, ne comprennent pas le long silence observé par le ministère des Affaires sociales : « Nous sommes, depuis lors, sans suite. Nous avons fourni tous les documents nécessaires en vue de l'établissement de l’acte de naissance de l'enfant. Comment allons-nous faire pour le scolariser, s'il n'a pas sa pièce d'état civil ? », s'est lamenté un parent.
Au Gabon, beaucoup d’enfants en situation d'apatride espéraient, vivement, que cette opération leur offre une deuxième chance d'avoir un acte de naissance pour éviter l'exclusion du système éducatif, comme le sont plusieurs milliers d'enfants dans le pays.
Les obligations du Gabon par rapport à la ratification des instruments juridiques internationaux visant à résoudre le problème des apatrides, notamment la convention des droits des enfants, ne devraient-elles pas susciter les pouvoirs publics à prendre très au sérieux ce dossier ? « Nous avons fait tout ce qui nous a été demandé. Mais chaque fois qu'on s'y rend pour chercher à récupérer les documents des enfants, on nous demande de revenir, et cela, depuis plusieurs mois », a indiqué la même source.
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