Ils n’ont pas la culture de la démission, pourtant c’est une des issues pour sauver le pays d’un désastre chaque jour plus évident. A la tête d’une importante délégation, le Vice-premier Ministre, Alain-Claude Bilie-Bi-Nze a séjourné, du 27 au 29 novembre dernier, dans la province de la Nyanga. Là-bas, « l’envoyé spécial » d’Ali Bongo a fait le tour des chantiers engagés visant à améliorer les conditions de vie des populations. Mais Alain Claude s’est vite rendu compte de l’étendue de l’échec du régime auquel il appartient. Outre, les quelques kilomètres de routes bitumées (Tchibanga-Mayumba) par l’opérateur économique Santullo, la Nyanga est quasiment à l’abandon.
A Mayumba où Alain Claude et sa suite ont séjourné, ils ont pu faire le constat que le chantier de l’hôpital régional de cette localité est jusqu’à ce jour inachevé. Le chantier, indique le journal l’Union, est aujourd’hui dans l’herbe alors que les travaux sont avancés. Comment expliquer une telle situation ? Où sont passés les financements ? Le gouvernement est à ce jour incapable de donner des explications limpides sur ce gouffre. Dans la même ville, la délégation a pu constater le niveau de dégradation des voiries urbaines. Le constat a été quasiment le même à Moabi où le lycée Edouard Mossot est, depuis des années, dans un état de délitement inquiétant.
Pire, pour se rendre dans cette localité, chef-lieu du département de la Douagny, Alain-Claude et sa délégation ont dû rouler sur des ponts en bois, pour la plupart, vétustes et surannés. Des ponts devenus au fil des années des dangers pour les usagers.
Un sombre tableau qui atteste de l’échec de la gouvernance d’Ali Bongo. Une désillusion marquée par une absence de visibilité et d’erreurs de casting d’un chef de l’Etat qui n’aura jamais été à la hauteur. A bien y réfléchir, on se rend compte qu’une des principales sources de blocage de notre pays tient à l’absence d’une vision cohérente dans le développement du pays. Il n’est donc pas étonnant que des chantiers engagés à l’emporte-pièce, sans contrôle de leur exécution, se retrouvent aujourd’hui à l’abandon. Ce, alors que les populations continuent de croupir dans la misère. Mais en dépit de ce constat d’échec, le même régime multiplie les actions de charme pour demander au peuple un autre mandat. Pour faire quoi ?
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