Après un préavis de grève qui n’a rien donné, les agents de l’hôpital régional de Ntchengué, à Port Gentil, dans la province de l’Ogooué-Maritime ont lancé un mouvement de grève illimité. Ils dénoncent l’absence de dialogue et le non-respect du cahier des charges.
Depuis le 08 septembre dernier, l’hôpital régional de Ntchengue est à l’arrêt. Et pour cause, le personnel de cette structure hospitalière publique, réuni au sein du Syndicat national des personnels de santé (Synaps), est en grève. Et cette grève, à en croire le secrétaire provincial du Synaps Gildas Constant Akame, pourrait perdurer si la direction générale de cet hôpital ne trouve pas une solution aux maux qui minent cette entité.
Parmi ces revendications, il y a, entre autres, la quote-part reversée par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) au personnel soignant et la revalorisation de la prime de garde tout en tenant compte des spécificités des agents. Pour les agents, le paiement des primes est un droit et non un service que la direction générale rend au personnel. « Nous ne sommes pas des mendiants », s’indignent les responsables de l’hôpital.
A côté de ce chapelet de revendications, le Synaps réclame aussi l’équipement en outils informatiques. Tenez-vous bien, jusqu’à ce jour, l’hôpital régional de Ntchengué est toujours coupé du monde, faute d’une connexion internet. Tout comme le personnel réclame la mise à niveau du plateau technique dans tous les services, ainsi que la présence abondante des médicaments.
A Libreville, le bureau national du Synaps avait dénoncé l’absence d'amélioration dans son plan de carrière. Au lieu de cela, dénonce le Synaps, le gouvernement a plutôt choisi d’améliorer les bâtiments de certains hôpitaux. « Ce qui est bien. Mais il faut couper la poire en deux, pensent les agents. Ça ne sert à rien d’avoir de beaux bâtiments, si le personnel est toujours clochardisé. Les bâtiments sont climatisés et sûrement équipés, mais pour quel personnel ? Un personnel frustré, abandonné et maltraité », tempêtent les leaders syndicaux.
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