Les cours et tribunaux paralysés dans l'ensemble du pays.
Le jeudi 15 décembre 2022 les magistrats ont, au cours d’une assemblée générale organisée à Libreville, décidé de lever la suspension de leur préavis de grève pour déclencher une grève générale illimitée. Plus de deux semaines après cette décision, les cours et tribunaux dans l’ensemble du pays sont paralysés. Plus aucune affaire n’est instruite plongeant les usagers dans le désarroi.
La radicalisation du mouvement de grève est la conséquence du mutisme jusqu’ici observé par la tutelle face au cahier de charges du Syndicat des magistrats du Gabon (Synamag). Entre arrogance et déni de la réalité, la ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet n’ai daigné ouvrir le round des négociations pour une sortie de crise immédiate. Une attitude incompréhensive de la part de la magistrate de formation pourtant au fait de toutes ces réalités.
Entre temps, l’organisation syndicale que dirige Germain Nguema Ella exige l’adoption du projet portant statut des magistrats qui vise un meilleur fonctionnement de la justice, la promotion des valeurs éthiques et déontologiques, l’amélioration des conditions de vie et de travail des magistrats, la dotation des magistrats en moyens roulants, la dotation des magistrats des costumes d’audience, la construction des sièges devant abriter les hautes cours et tribunaux.
Le Synamag ne manque pas de rappeler qu’en défendant la magistrature ils défendent l’état de droit et la justice.
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