La réunion à la présidence de la République.
C’est une grève aux conséquences considérables sur l’économie gabonaise. Lors d’un récent communiqué la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) a révélé que l'arrêt total de la production liée à la grève qui s’est déroulée, entre le 6 et le 9 mars 2025, a engendré des pertes estimées à 2 milliards FCFA par jour. Suffisant pour agir et agir vite.
Dans un dossier où la médiation entamée par le gouvernement a débouché à l'impasse, le Chef de l’exécutif a décidé d’engager lui-même les pourparlers pour une sortie de crise immédiate. Ce fut tout le sens de la réunion organisée le 11 mars 2025 à la présidence de la république. En présence de l’ADG de la Comilog, Léod-Paul Batolo, des représentants des syndicats et du ministre du Travail, le Chef de l’Etat a obtenu des partenaires sociaux une trêve tout au long de la période électorale. Ce, dans un souci de préserver la stabilité sociale.
Pour rappel, les négociations ont surtout achoppé sur une demande clé des syndicats : une revalorisation salariale estimée à 12 milliards de FCFA, soit une hausse de 28,9 % des frais de personnel. Trop gourmand, répond la direction, qui assure que ses employés sont déjà payés à 102,1 % de la moyenne nationale et que leur salaire de base s’établit à 86,2 % des standards du marché. Sauf que dans un contexte d’inflation galopante, ces chiffres ressemblent davantage à un artifice comptable qu’à une véritable garantie de pouvoir d’achat.
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