Gestion calamiteuse de la Chambre de commerce et élection bloquée : La FEG protège-t-elle Bikalou ?

Jean-Baptiste Bikalou, tout sourire, accusé d'avoir conduit la chambre du commerce à la ruine.

Les loups ne se mangent pas entre eux. Autrement dit, les méchants, les puissants ne cherchent pas à se nuire. C’est sans doute la morale à retenir du charivari actuel au sein de la Chambre de commerce du Gabon. La Fédération des entreprises du Gabon (FEG) est accusée de tout mettre en œuvre, pour que l’un de ses membres, par ailleurs président sortant de la Chambre de commerce, n’aille pas moisir en prison. Jean-Baptiste Bikalou, qui, pendant onze (11) ans, a dirigé l’entité, est accusé, par les autres membres, d’avoir conduit la Chambre de commerce dans le désastre.

Retard de salaires, location opaque des locaux de la structure au Copil, absence de lisibilité dans les dépenses… Bikalou a géré la Chambre de commerce comme une boutique de quartier. Au point, aujourd’hui, de n’être pas capable de faire son bilan. Pour redonner vie à une structure désormais dans le coma, l’ensemble des entités adhérentes a demandé l’organisation immédiate d’une élection à défaut de mettre en place un bureau provisoire pour la gestion des affaires courantes.

Là aussi, c’est le statu quo. Nicole Jeanine Lydie Roboty épse Mbou, la ministre de l’Economie, à qui est dévolue la responsabilité d’organiser des élections, s’est endormie sur le dossier. Au point de laisser penser que les membres de la Chambre de commerce pensent que le membre du gouvernement entretient volontairement l’inertie, afin de ne pas mettre en difficulté Jean-Baptiste Bikalou. Une attitude qui est aussi celle de la FEG, puisqu’Henri- Claude Oyima, pourtant au fait du chaos orchestré par Bikalou, n’a pas hésité à l’enrôler dans le bureau de la FEG.