L’erreur de casting qu’il fallait immédiatement rectifier s’est transformée en une catastrophe qui menace désormais la survie de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF). Quatre mois après sa nomination à la tête de cette institution, le Dr Adrien Moukabi s’est révélé être largement en deçà des attentes.
Le médecin vétérinaire qui a été nommé en décembre 2024 pour redresser la structure en charge de réguler le chemin de fer y a installé une pagaille telle que le président du conseil de régulation, Michel Benga Eboumi, l’a récemment réprimandé et chassé, tel un vulgaire malpropre, de son bureau. Le président du conseil de régulation s’en est ouvertement pris à Moukabi pour dénoncer la légèreté affiché dans la gestion de la structure. Benga Eboumi ne comprend toujours pas que Moukabi s’obstine à maintenir des nominations internes faites de manière unilatérale alors que celles-ci sont frappées d’illégalité puisque n’ayant pas été validées par le conseil de régulation.
Acculé par la Task-force et le Conseill de régulation, Moukabi va, dans un premier temps ,décidé de suspendre ces nominations avant de réhabiliter les personnes concernées dans une décision signée le 7 mars 2025. Créant un charivari indescriptible.
Mais la catastrophe Moukabi ne s’arrête pas en si bon chemin dans son œuvre de « destruction » de l’ARTF. Il y a quelques semaines, l’homme convoque le personnel pour une réunion d’explication qui va vite tourner à des menaces à peine voilées contre ceux qui « complotent » contre lui. « Il est le seul maître à bord », « il n’a de comptes à rendre à personne »… voilà résumé le fil conducteur du discours lu par le médecin vétérinaire à la retraite. Les agents devant un tel manque de respect et de considération pour eux en étaient à regretter le passage de Joseph Ibouili Maganga au sein de la maison.
La gestion du contrat de concession avec la Setrag
Tout n’est qu’opacité. Alors que le gouvernement avait demandé un audit quinquennal, Moukabi n’en a cure et tente par, tous les moyens, de faire signer au gouvernement un avenant totalement favorable à la Setrag. Etrange ! Il n’en fallait pas plus pour que le Secrétaire exécutif adjoint, Luc Aymard Bouyela, prenne ses responsabilités pour dénoncer l’opacité et les manigances qui entourent cette affaire. « Si l’audit quinquennal ne démarre pas où sont passés les 600 millions dédiés à cet audit » interroge un cadre au sein de l’ARTF.
Autre ineptie de la gestion de Moukabi, l’installation du pont bascule à la gare d’Owendo alors qu’une rallonge budgétaire de 200 millions avait été accordée pour son installation dans la zone de Ntoum. De la sorte, il est aujourd’hui impossible à l’autorité de régulation d’avoir une idée exacte des poids des marchandises transportées par la Setrag.
Sur le plan social, c’est aussi la catastrophe. Alors que depuis deux ans, les employés montent au créneau pour exiger la mise en place d’une assurance maladie complémentaire, le paiement du 13e mois, le paiement de l’allocation de la rentrée scolaire ainsi que la prime de noël, ils sont surpris de découvrir que Moukabi aurait privilégié une augmentation de salaire de certains membres de son cabinet. Plusieurs sources internes parlent d’une prime qui s’élève à 1 million 500 mille pour certains, d’une augmentation de salaire qui avoisine les 3 millions 400 mille pour d’autres avec en bonus une carte de carburant de 500 mille par mois. Vous avez dit gabegie financière…nous y sommes !
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